Publié en Allemagne en 2018, Spirou à Berlin paraît maintenant en France.
Flix nous raconte une histoire se déroulant en RDA en 1989, à la veille de la chute du Mur. Une nouvelle fois, le comte de Champignac est enlevé et le méchant récurrent est à la manœuvre. Bon.
Le public allemand ne connaît pas vraiment SPIROU et donc l'auteur se doit de faire intervenir des notions et des références qui, pour ceux qui connaissent bien son univers, peuvent paraître un peu trop artificielles. On pardonnera donc l'aspect fan service parfois trop appuyé de l'aventure. Mais en dehors de cela, le dessin (qui n'a pas grand chose à envier à La Grosse Tête) et la mise en couleur sont vraiment peu enthousiasmants, malgré l'évidente dynamique que l'on constate, et certains aspects sont plus que ratés, voire lourdingues (notamment les singes et le langage qui va avec). Et puis, nous plonger encore une fois dans un univers très politisé dénonçant la dictature (après les nazis de Bravo, Yann et - dans une moindre mesure - Féroumont, c'est cette fois-ci au tour de la stasi), ça devient un peu lassant.
Bref, la série noire continue pour SPIROU. Cet album n'est, une nouvelle fois, qu'à réserver aux complétistes. A moins d'aimer les singes et leurs simagrées.