Voilà une aventure bien décevante.

La raison est que Franquin et Roba font monter la tension assez vite et bien trop haut, et dès que les résolutions arrivent, que le brouillard mystère commence à s'évaporer, le lecteur s'aperçoit qu'en fait il n'y a rien. Surtout que Franquin est très mauvais pour nous raconter des intrigues policières ; ses enquêtes tombent toujours à l'eau et les coupables sont trop facilement identifiables. Surtout si vous avez bien en tête la structure de "Le repaire de la murène", alors vous aurez très vite une idée de qui est derrière tout ça. Quant à l'humour, c'est un peu bizarre, mais il n'yen a pas beaucoup, Franquin revient à de l'aventure pure et dure avec le strict minimum en terme de blagues.

Pour la seconde histoire, c'est carréemnt mieux, mais ça reste mal structuré et donc mal rythmé ; la fin qui consiste à retrouver Fantasio est en fait un changement d'objectif mal amené qui donne l'impression de rallonge à l'histoire.

Graphiquement, c'est par contre toujours irréprochable. Franquin a acquis une véritable souplessse dans son encrage ; ses expressions n'en sont que plus justes et ses nombreux détails plus vivants. C'est d'ailleurs bizarre qu'un dessinateur qui n'aime pas s'encombrer de décors se décide à rajouter toujours plus d'accessoires dans le fond de ses cases. Notons aussi une belle séquence quoique plombée par une voix off un peu trop rpésente (comme dans presque tous les albums) : l'évasion de Héléna est assez sympathique.

Bref, un album pas vraiment génial, mais qui reste divertissant.

----------------------------------------

CONCLUSION des notes :

"Spirou et les hommes-bulles" : 5/10
"Les petits formats" : 6/10
Fatpooper
5
Écrit par

Créée

le 24 sept. 2013

Critique lue 464 fois

3 j'aime

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 464 fois

3

D'autres avis sur Spirou et les Hommes-bulles - Spirou et Fantasio, tome 17

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

120 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

108 j'aime

55