Stardust Crusaders - JoJo's Bizarre Adventure, Partie 3 par arnonaud

Critique de la série tome après tome. Tout d'abord, ma note pour chacun d'entre eux.

Tome 1 : 7
Tome 2 : 7
Tome 3 : 7
Tome 4 : 8
Tome 5 : 8
Tome 6 : 8
Tome 7 : 8
Tome 8 : 9
Tome 9 : 8
Tome 10 : 9
Tome 11 : 9
Tome 12 : 8
Tome 13 : 8
Tome 14 : 9
Tome 15 : 9
Tome 16 : 9

Pour les critiques, je n'ai pas vraiment chroniqué les tomes 3,4 et 5, peut être que ça viendra un jour...

La réédition des anciennes sagas de Jojo par Tonkam commence enfin cette année ! On commence par la 3e saison qui est la plus populaire.
J'ai jamais lu Jojo avant et je ne connaissais pas l'univers, et il n'y a pas de problème à commencé avec cette saga vu que quasiment tout est nouveau.
Petit résumé de l'intrigue : un ancien ennemi de la famille Joestar, Dio, refait surface et avec lui, différents individus, notamment les membres de la famille Joestar, se retrouvent avec des pouvoirs spéciaux, des sortes d'esprits qu'ils peuvent invoquer et contrôler, les stands. Seul problème, le stand de la mère de Jotaro, le héros de l'histoire, lui est mortel. Il faut donc que notre héros et son équipe parte à la rencontre de Dio, au Caire, pour lui péter la gueule et rétablir la situation. Commence donc ainsi un long roadtrip à travers l'orient.
On peut le deviner à la vue de ce résumé, ce manga est très typé shonen classique dans son déroulement. Mais il a une particularité il part encore plus vite en vrille dans les idées tordues et bien extrêmes que les autres shônen de baston. Niveau concepts farfelus, il y a ce qu'il faut ici, et on est qu'au tome 1 ! En tout cas c'est très plaisant à lire (bien que classique, si vous aimez pas le shonen, vous allez pas accrocher avec cette série) et les dessins bien particuliers du titre changent un peu de ce qu'on a d'habitude et c'est aussi agréable (mais faut aimer les looks bizarres et les positions désarticulées). Mention spéciale au personnage de la mère de Jotaro qui se comporte à 45 ans comme une adolescente et c'est très drôle.

Pour les tomes suivants, le gros plus est le délire sans limite de l'auteur, les personnages et les poses bien barrées, tout en restant sérieux. Le principal défaut : c'est l'intrigue assez basique qui se résumé à enchaîner de courts combats, ce qui donne un côté un peu rébarbatif. Mais petit à petit, au fil des tomes, on se prend vraiment au jeu, les personnages délirants, et les situations improbables du titre aidant. Mention spéciale au français Jean-Pierre Polnareff et à l'orang-outan du tome 2.

Le tome 6 est, comme les précédents, un très bon volume. Un tome un peu plus barrés que les précédents, avec des combats plus fous et originaux les uns que les autres (que ce soit au niveau des stands ou des porteurs de stands, il faut vraiment s'attendre à tout !) et toujours pleins d'humour.

Tome 7 : Les trois duels proposés dans ce tome sont encore une fois très agréables à suivre. On s'est bien attaché à notre groupe de héros (surtout Polnareff) et c'est un vrai plaisir de les voir combattre dans des situations toutes plus improbables les unes que les autres. Les adversaires restent toujours aussi hauts en couleurs, les stands toujours plus délirants, les retournements de situations sont légions et les conclusions des bastons complètement crétines et scato et c'est tout ça qui fait la force de Stardust Crusaders, un road-trip comme on en a jamais vu.

Tome 8 : Avec l'arrivée en Egypte, la 3e saga de Jojo's Bizarre Adventure gagne une nouveau souffle qui la fait arriver à un palier qualitatif encore supérieur à celui habituel. C'était déjà très bien d'habitude et là il n'y a pas grand chose qui change... Mais la maîtrise technique est là et les idées présentées dans ce tome sont toutes indéniablement brillantes et inventives, hyper fonctionnelles et donnent lieu à des chapitres et des affrontements trépidants. Le fil rouge gagne aussi en densité, ce qui n'est pas une mauvaise chose, mais la vraie qualité du tome vient vraiment de ces personnages, de ces stands, de ces situations qui sont racontées d'une manière de maître. Les dessins sont encore plus farfelus que d'habitude, pas dans le gore (il y en a quand même toujours un peu) mais dans les postures des personnages, toujours plus improbables que jamais... Ça se tord dans tous les sens, ça défie la logique, les proportions sont complètement omises, les volumes des muscles toujours plus incongrus... Parfois ça suscite des choses étrangement iconiques, d'autres fois on est juste interrogatifs, tout en voyant pertinemment que ces excentricités participent elles aussi à inscrire la série dans la légende.

Tome 9 : Encore un très bon tome pour Stardust Crusaders, cette fois très tourné vers l'humour. Déjà car il y a la fin de l'arc délirant entamé dans le tome 8, et ensuite car les arcs suivants ne sont pas en reste de ce côté là. L'arc qui s'entame en fin de volume est ainsi complètement débile et vraiment très amusant. Un côté gag très présent dans ces tomes qui se perd quand même dans la suite de la saga Jojo (même si il y a toujours un peu d'humour) mais qui est très agréable à lire. Les stands proposés dans ce tome sont encore une fois très originaux dans leurs concepts et proposent une belle variété de situations pour une saga vraiment très plaisante à suivre. Bref c'est encore une fois une réussite, et les dessins d'Araki sont toujours aussi barrés.

Tome 10 : Comme le tome précédent, ce tome-ci est assez délirant et c'est encore une fois très réussi. Les combats sont passionnants à suivre, avec des concepts toujours très originaux qui permettent de ne pas s'emmerder, les ennemis sont biens barrés et différenciés, il y a pleins de gags très crétins et c'est vraiment bien mené, avec de bonnes doses de suspense et de retournement de situation. Le premier combat est vraiment très crétin et met bien en valeur Abdul et Joseph, et offre une conclusion de baston très réussie. Le second affrontement est vraiment bien pensé, et permet de retrouver encore une fois Polnareff dans un combat de l'improbable. Enfin, le chapitre final promet de bonnes choses pour la suite. Bref, encore une fois, un excellent volume de Stardust Crusaders qui se révèle vraiment très plaisant à lire.

Tome 11 : Stardist Crusaders continue d'être toujours aussi jouissif à lire et d'être blindé de gags et de trucs délirants. Ce tome là est peut moins versé dans l'humour dans sa première moitié, mais n'en est pas moins plaisant. Encore une fois, Araki évite toute forme de routine en trouvant un manieur de stand original qui les oblige à se battre en faisant des paris et en jouant à des jeux, ce qui, forcément, change de tout ce qu'on a eu auparavant dans la série et c'est fort sympathique, surtout que le duel est super bien mené, avec un bon sens du suspense. Bref, c'est très agréable à lire, surtout que Jotaro est remis sur le devant de la scène, ce qui change un peu de Polnareff, même si ce dernier reste important. Bref, pas énormément de choses à dire, c'était encore un bon tome, c'était encore une fois agréable à lire, et c'est vraiment un shônen d'exception.

Tome 12 : Encore un très bon tome pour Jojo et pour cette 3e saga. Il n'y a pas à dire, Araki maîtrise toujours aussi bien la narration des affrontements et les retournements de situations improbable, que ce soit dans un registre comique comme dans la fin du duel face à Hol Horse et Boingo ou dans un registre plus sérieux comme dans le duel suivant... opposant Iggy à un Faucon ! Un duel complètement animalier qui rappelle comment l'auteur arrive toujours à trouver des angles originaux pour ces combats avec des idées toujours inattendues (et souvent un peu farfelues).
Un duel très bien mené surtout que les deux protagonistes (Iggy et le Faucon) sont très charismatiques. Iggy est tout mignon et très attachant et malgré son désintérêt pour la cause des héros, il se montrera très impliqué dans le combat et plein d'astuces, tandis que le Faucon est très classe et redoutable. C'est vraiment un bel affrontement, long et intense, rythmé et, comme souvent, riche en surprises. Il me fait un peu pensé aux supers duels des tomes de Golden Wind, qui sont un peu dans le même genre : longs, héroïques et avec de multiples twists.
Bref, un excellent tome, et le combat suivant s'annonce lui aussi très sympathique, surtout que le nouvel adversaire est vraiment cool. [8]

Tome 13 : On approche de plus en plus de la conclusion de la saga et Araki ne faiblit pas, bien au contraire ! Il est toujours aussi inventif et nous offre dans ce tome un affrontement totalement différent de celui du volume précédent ! Ici il nous offre un duel à la fois de jeux vidéos, de course de voiture et de baseball, trois domaines complètement nouveaux et où c'est assez jouissif de voir l'univers de Jojo s'immiscer. Bien entendu, comme à chaque fois, l'affrontement est très bien géré, avec de gros moments de tensions, des échecs et de bons gros retournements de situation de fous complètement imprévisibles.
Rajoutons à ça que cet affrontement met en scène un Kakyoin et un Jotaro poseurs comme jamais (surtout Jotaro) ce qui rend vraiment l'affrontement formidable.
Un très bon duel, un très bon tome et on a toujours autant hâte de découvrir la suite. [8]

Tome 14 : Gros tome ici, puisqu'il s'agit tout simplement de la meilleure baston de toute la saga. Un long duel qui s'étale sur quasiment tous les chapitres du volume (sauf un qui permet une respiration avant la bataille finale) hyper intense avec un ennemi implacable, au pouvoir immense et destructeur, à la volonté de fer et qui pousse ses adversaires dans leurs derniers retranchement. C'est un duel vraiment sombre, désespéré, face à un ennemi ultra puissant et qui, vu qu'on est proche de la fin de la saga, peut se permettre de tuer les membres de l'équipe des héros.
On est vraiment aux côtés des héros de ce duel, Abdull, Polnareff et Iggy, on a peur pour eux, on prie pour qu'ils s'en sortent, qu'ils y arrivent, c'est franchement excellent. On a un paquet de séquences d'anthologie, de grand moment de combat, de bons moments d'amitié virile et de perte d'espoir. Un duel apocalyptique, où les héros sont prêts à tout pour vaincre, parfait pour faire monter la pression avant l'affrontement face à Dio, et certainement l'un des meilleur tome de Jojo que j'ai jusqu'à présent, si ce n'est le meilleur, ce qui confirme bien que Polnareff est le véritable héros de Stardust Crusaders. [9]

Tome 15 : Première partie de l'affrontement face à Dio. Un duel qu'on aura attendu et qui arrive enfin ! Et autant le dire tout de suite, Dio est franchement très très cool. Araki sait mettre en scène son arrivée, avec moult splash pages hyper classes où il fait son poseur.
C'est un affrontement superbement mis en scène, avec un adversaire redoutable au stand à priori imbattable et dont les personnages ne connaissent pas le secret et ils devront mettre une fois de plus leur vie en jeux pour y arriver. Le combat se passe dans toute la ville du Caire et est vraiment passionnant à suivre, multipliant les très bonnes scènes et les affrontements dramatiques. Le début du face à face Dio - Jotaro est vraiment très très cool. [9]

Tome 16 : Ça y est, c'est la conclusion de Stardust Crusaders, et comme les deux précédents tomes, c'est vraiment excellent et réussi de bout en bout. Ici on a juste une baston ultra longue entre Jotaro et Dio ou notre héros devra redoubler d'astuce pour réussir à affronter son terrible adversaire. Comme d'hab', c'est passionnant, les retournements de situations sont légions, les moments hyper cools aussi. C'est vraiment un beau fight final, qui conclut brillamment cet excellent shônen qui a toujours su proposer des affrontements hyper inventifs.
On comprend aisément pourquoi Jojo's Bizarre Adventure jouit d'une belle popularité au Japon, car c'est vraiment l'une des meilleures productions du genre et qui se permet d'avoir une approche graphique loin des canons mainstream à la con pour vraiment avoir un univers graphique propre (qui ne fait que s'accentuer dans les sagas suivantes).
Première partie de Jojo que je termine, c'était vraiment génial. On est au final assez tristes de quitter tous ses personnages charismatiques et attachants (surtout que certains sont morts...) et on une furieuse envie de lire la suite ! [9]