Référence et convenance

Après ce choix de titre plus ou moins tarabiscoté, que penser de cru de Mark Millar.

Face à un homme très agé en plein deuil, on est en droit de se demander si l'ambition du scénariste et de Goran Parlov semble avoir baissé au fil des chapitres (ou Issues à qui souhaiteraient être ridiculement pointilleux).
Après lecture, je ne peux m'empêcher de le comparer à Chrononauts du même scénariste: L'univers était planté, les promesses étaient faites, mais rien n'est tenu, le 3/4 se contente des convenances de son genre et de son propos.
Dans Starlight, c'est pire, mais la carrure de Millar m'empêche bien sûr de rester objectif, car dans les faits ça reste agréable pour peu qu'on aime le genre.
Et pour le coup, niveau références: on est servis: John Carter, Flash Gordon, j'oserais même dire l'Incal (et surtout Moebius tant le trait et la plupart des personnages semblent sortir de tout les univers du bonhomme), tout semble bien mélangé, on vit en terrain connu, peut être trop connu même.
L'action y est agréable, les personnages y sont stéréotypés à l'extrême (offrant pour le coup des moments encore plus surprenants du fait de leurs attitude), quelques moments de bravoure sympathique.
Mais voilà c'est plat dans l'ensemble, convenu, pas de vraies surprises, clairement pas trépidant, simplement divertissant, avec quelques scène qui nous rappelle, malgré toute la bienveillance de tout les personnages, qu'on est dans une histoire estampillé Millar.
Ces derniers temps, Millar cherche à faire de ses personnages des êtres attachants, et il réussit dans un sens, seulement il se contente de faire ça sans vraiment les pousser dans leurs retranchements, ce qui est un paradoxe quand on voit le protagoniste se démener avec ses acrobaties malgré son âge.
Qui sait, je me dis d'un côté que je suis passé à côté de plus d'un détails, mais pour le moment, je ne conseille cet ouvrage qu'aux amoureux du pulp et de la SF... pour peu que vous ne cherchiez rien de transcendant.