Starlight
7.2
Starlight

Comics de Mark Millar et Goran Parlov (2014)

Première grosse déception avec Mark Millar

Inconditionnel de "Kick-Ass" et de ses dérivés, ayant également aimé "Superman Red Son", "Wanted", ainsi que le moins connu "Chosen", je n'avais jusqu'à présent eu que de très bonnes expériences avec Mark Millar... "Starlight" constitue ma première déception. Au vu des critiques très positives, voire carrément élogieuses, je n'en attendais que du bon. Les résumés présentant le personnage de Duke McQueen, sexagénaire américain revenu à une existence paisible après avoir sauvé une civilisation extraterrestre dans sa lointaine jeunesse, me faisaient saliver. Au final, si les six épisodes constituant "Starlight" ont été lus sans déplaisir, après avoir refermé le volume il me reste l'impression assez désagréable de ne pas en avoir eu pour mon argent.


Le style graphique du Croate Goran Parlov, que je ne saurais qualifier autrement que par les termes "coloré et naïf", s'il semble faire l'unanimité parmi les critiques spécialisés, ne m'a pas aidé à entrer dans cet univers. Et si les premières visions de la planète Tantale m'ont enchanté, avec cette géographie fantasmagorique et cette reine géante à la beauté inhumaine, j'ai malheureusement cessé d'y croire dès le retour du vieux héros sur le théâtre de ses exploits passés. Les extraterrestres de Goran Parlov ont en réalité une apparence tristement humaine (hormis quelques peaux vertes ça et là), ils peuvent trouver des bananes et des pastèques sur les étals du marché, boivent des pintes de bière dans des bars et fument des cigarettes qu'ils éteignent dans des cendriers de PMU... Volonté délibérée de proposer un univers calqué sur le nôtre, ou regrettable facilité due à un manque d'imagination ? Dans un cas comme dans l'autre, impossible d'adhérer.


Quant aux aventures de Duke McQueen sur la planète Tantale, je ne leur ai finalement pas trouvé grand intérêt, même si mon manque de références en termes de SF d'aventure "à l'ancienne" pourrait expliquer que je sois passé à côté de certaines choses. Est-on dans le premier degré ou la série B assumée comme telle ? Dans l'hommage systématique ou la volonté de raconter une histoire cohérente et indépendante ? Aucune grille de lecture ne m'a paru tout à fait satisfaisante. En fait je crois que j'aurais tout simplement voulu que Mark Millar nous raconte une autre histoire à partir de son postulat de départ ; qu'il joue davantage avec les incertitudes (Duke McQueen a-t-il réellement vécu ce qu'il prétend ou est-il un affabulateur comme le croient ses fils ?) ou avec les difficultés rencontrées par un authentique héros confronté à une existence banale, au lieu de projeter rapidement son personnage dans le feu de l'action et lui faire vivre une nouvelle aventure au déroulement linéaire, sans surprise, dont il était voué dès le départ à sortir vainqueur...

Oliboile
5
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le 2 sept. 2017

Critique lue 236 fois

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