En 2022, j'ai entrepris la découverte de la série Jojo's Bizarre Adventure dans son intégralité. Parmi les différentes parties, la septième, souvent encensée comme le saint Graal par les fans, a attiré particulièrement mon attention. Après une profonde réflexion, je dois admettre que cette réputation est amplement méritée. Dans cette partie, l'univers de Jojo est réinventé avec brio, nous plongeant dans un monde alternatif et remontant plusieurs années dans le passé, avec l'émergence d'une nouvelle lignée. Cette approche novatrice permet une nouvelle exploration des Stands, offrant un souffle frais à la série. L'ambiance empreinte de légendes du Far West s'adapte remarquablement bien à cet univers, ajoutant une dimension nouvelle et captivante.
Cependant, le véritable joyau de cette partie réside indéniablement dans son antagoniste. Dès ses premières apparitions, Funny Valentine fascine et intrigue. Bien que son design initial ait connu quelques hésitations de la part de l'auteur, son incarnation finale est à la hauteur de nos attentes. Funny Valentine incarne les meilleurs aspects des antagonistes précédents de la saga. Il allie l'ambition de Dio, le pouvoir suprême de Kars, la maîtrise et le contrôle de ses actions de Kira, et se présente comme un élu des dieux à la manière de Diavolo. Son histoire fascinante et ses objectifs compréhensibles ajoutent une profondeur inédite à son personnage. Son charisme imposant attire l'attention et chaque apparition devient un plaisir à analyser, tant pour ses combats que pour ses répliques. Son patriotisme extrême, presque touchant, résonne encore en moi, témoignant du talent de l'auteur pour la création de personnages mémorables.
En revanche, j'ai été déçu par la relation entre les deux personnages principaux. Leur amitié semble se former et se transformer de manière soudaine et peu convaincante. Les changements de dynamique entre mentor et élève sont parfois difficiles à suivre, laissant entrevoir des lacunes dans le développement de leur lien. Cette incohérence dans l'évolution de leur relation est déconcertante et laisse un goût amer.
Heureusement, les personnages individuellement sont bien construits et présentent des schémas narratifs émouvants. Leur évolution est originale et permet de pallier en partie aux défauts de la dynamique de leur relation.
Après une expérience mitigée avec la partie précédente, qui m'avait quelque peu dégoûté du concept des Stands, cette septième partie a su me réconcilier avec cet élément clé de la série. Le contexte palpitant d'une course effrénée et les combats en duo ajoutent une intensité nouvelle et rendent les rebondissements particulièrement efficaces, offrant ainsi une expérience de lecture des plus captivantes.
En somme, la septième partie de Jojo's Bizarre Adventure offre une expérience de lecture inoubliable, marquée par une réinvention brillante de l'univers Jojo, un antagoniste mémorable et des personnages captivants malgré quelques faiblesses dans le développement de leurs relations. Avec son ambiance teintée de légendes du Far West, ses rebondissements palpitants et sa maîtrise du concept des Stands, cette partie parvient à raviver l'intérêt même des lecteurs les plus sceptiques. Malgré quelques imperfections, elle s'impose comme un pilier incontournable de la saga, méritant sa place parmi les grands classiques du manga. En bref, Jojo's Bizarre Adventure : Partie 7 est un véritable chef-d'œuvre qui saura captiver et intriguer les fans, tout en attirant de nouveaux lecteurs dans l'univers complexe et fascinant de Jojo.