Un récit qui ne manque ni de sang, ni d'âme !
Après un premier opus illustré plein de promesses, voici que les auteurs, contrairement aux seigneurs du Chaos souvent capricieux, tiennent les leurs à tous points de vue.
D'entrée, c'est magnifique. La couverture constitue à cet égard une introduction de toute beauté. La puissance, la majesté, la magie, tout y est !
L'intérieur ne pâlit pas avec certaines planches à couper le souffle, comme la colère de Straasha, la caverne des dragons ou le cauchemar d'Elric. De véritables illustrations en elles-mêmes ! Certains choix graphiques me parlent moins mais dans l'immense majorité des cas, j'adhère à la vision des auteurs.
La mise en couleurs subjugue, les apparitions d'Arioch vibrent de malignité. Le monde Melnibonéen dans ses outrances et sa cruauté usuelle est parfaitement représenté. Les affres psychiques du célèbre albinos sont décrites avec brio. Le récit, pourtant connu, se suit avec délectation jusqu'à l'ultime case, apothéose dramatique qui va sceller bien des destins.
Ultime offrande sur l'autel sacrificiel, ces pages bonus de la première édition qui nous offrent la vision de l'Empereur selon divers talents de l'illustration (Armand, Ledroit, Caza...).
Cette suite parfaitement réussie augure une saga d'anthologie dont l'intensité dramatique ne faiblit pas. Un incontournable pour les amateurs de Moorcock et les férus des belles planches.