Voilà une anthologie que j’ai depuis quelques temps, mais je n’ai jamais réussi à me lancer. La faute à Superman. La faute à son charisme. Difficile de se lancer dans un tel personnage, aussi emblématique, quand on ne lit pas souvent de ses récits. J’ai donc, patiemment, attendu, que ma bibliothèque se remplisse, petit à petit, de récits et de volumes sur l’Homme d’Acier, afin de pouvoir vraiment me lancer dans le bain un grand coup. La sortie du mensuel Superman Saga a marqué le départ de mon odyssée dans la vie de Clark Kent et de Superman. Et quoi de plus naturel que de commencer par cette anthologie, sensé me présenter quinze récits mythique du héros ? Un peu comme j’avais fait avec le DC Comics Anthologie au démarrage d’Urban Comics.
15 récits mythiques du premier et du plus grand des super-héros retraçant sa carrière et les nombreuses périodes artistiques de son existence sur papier. De ses débuts en 1938 à sa recréation en 2012, ces épisodes pour la plupart inédits en album dévoilent toutes les facettes de l’Homme d’Acier, des plus fantastiques aux plus humaines.
Bon, autant le dire tout de suite, je ne fais pas m’amuser à faire un article où je vais revenir point par point sur chaque histoire. Ce serait bien trop long et bien trop ennuyeux à lire. Non, nous allons plutôt voir si cette anthologie rempli son office et tient ses promesses. On nous annonce quinze récits mythiques sur Superman, et la première chose qui m’est venu à la fermeture de ce tome c’est un sentiment de déception. Déception car si nous avons là quinze histoires mythiques de l’Homme d’Acier, alors c’est quoi le reste ?? Je ne dis pas que ce sont de mauvaises histoires, bien au contraire, il y en a de très bonnes comme « Retour sur Krypton » ou « La Mort de Superman » qui sont de vrais petits bijoux. Non c’est juste que je m’attendais à des histoires plus… plus… emblématiques.
Comme je le disais il y a de vraies pépites dans cette anthologie comme « Retour sur Krypton » où Superman est téléporté dans le passé, sur Krypton. Là il va pouvoir y passer du temps avec ses parents, devenant même l’assistant de Jor-El, sans pour autant laisser deviner sa véritable identité. Il va également y découvrir l’un des grands amours de sa vie en la personne Lyla Lerrol. Allant jusqu’à accepter son sort de rester sur Krypton et disparaître avec les habitants, ses parents et la douce et belle Lyla. Le sort en voudra autrement.
Dans « La Mort de Superman », récit, imaginaire, où Lex Luthor sous couvert de vouloir se racheter et devenir ami avec Superman, parvient enfin à réaliser son rêve : tuer Superman ! Cette mort, qui n’a pas court dans la continuité, ne garde que l’aspect jouissif de voir l’ennemi juré de Superman réussir un tel coup de maître. On en vient à se dire : « Mais pourquoi n’y a-t-il pas pensé en vrai ? » Le plan est tellement simple, tellement logique, trop peut-être.
D’autres comme « Des Secrets dans la Nuit » nous font enrager. Nous y assistons à LA révélation de Clark à Lois, il lui avoue enfin son plus grand secret et l’épisode se termine, mais on veut la suite ! Je veux la suite ! Je veux savoir comment elle réagit !! Mais non, rien, nous passons à l’histoire suivante. En même temps c’est le propre d’une anthologie.
Après, il y a des histoires quelconques, certaines assez inutiles ou moches comme « La Légende de Terre-Prime », puis les épisodes Madeleine de Proust, avec Action Comics #1 et 2, qui bien qu’avec un vilain coup de vieux au niveau graphique, sont de véritables trésors, ce sont quand même les débuts de Superman ! Ce n’est pas rien !
Cette anthologie est un véritable voyage dans le temps. Nous traversons les décennies, allant de 1938 à 2012. Nous y assistons à une évolution graphique, mon cœur préférant les années 60 à 80 et détestant toujours autant la période des années 90.
Nous assistons également à l’approfondissement de la « mythologie » Superman, toujours plus riche et plus approfondies. Mais où on découvre que peu importent les époques, peu importent les auteurs, Superman montre des qualités humaines hors normes et un amour pour la race humaine absolument énorme. Malgré ses pouvoirs faramineux, sa vitesse inégalable, sa force destructrice, Superman reste un super-héros « humain ».
Bref, cette anthologie remplit son rôle, elle nous offre un bel aperçu de ce que Superman peut nous présenter, peut nous proposer. Il y en a pour tous les goûts. Les histoires ne sont peut-être pas les plus grandioses concernant l’Homme d’Acier mais on a le droit à quelques petites perles de narration et d’inventivité. J’attendais, peut-être à tord, des histoires encore plus extraordinaires mais j’aurais alors loupé la qualité numéro une de Superman : son humanité !