Le premier tome de Superman/Wonder Woman, et celui de la relance d’Action Comics, servaient, en plus de proposer de bonnes intrigues, à lancer le premier crossover de l’univers Superman version New52 ! Le nom de ce tome, et les différents éléments vu dans les deux séries citées plus haut, ne laissent que peu de doute sur l’ennemi qui va se retrouver face à Superman…
Suite aux agissements d’une mystérieuse organisation, la créature connue sous le nom de Doomsday a été libérée de la Zone Fantôme, une prison pour super-criminels. Depuis, le monstre sème la destruction à travers le globe, ne laissant que des morts sur son sillage. Au même moment, l’apparition d’un étrange prédicateur à Smallville alerte Superman. Présent lors de la destruction de Krypton, l’orateur proclame que la Terre succombera prochainement… à cause de Superman lui-même.
(Contient les épisodes d’Action Comics #30 à 35, Action Comics Annual #3, Superman #30 et 31, Superman/Wonder Woman #7 à 12, Superman/Wonder Woman Annual #1, Supergirl #34 et 35, Superman : Doomed #1 et 2, Batman/Superman #11)
Les incursions de Doomsday, le monstre kryptonien de la Zone Fantôme n’en sont plus. Le fléau est devenu totalement tangible sur notre pauvre planète. Il y a des façons bien moins dangereuse de s’en prendre à Superman, parce que là, toute la planète risque d’y passer… Et le massacre commence dès la première page de ce pavé, avec la destruction complète d’une île de vacances des Bahamas.
Mais ce n’est pas le seul mal qui quête notre planète, puisque tous les habitants de Smallville, en même temps, sans exception, sont tombés dans le coma ! Et ce mal semble destiné à frapper, également, Métropolis !
La tâche de Superman, bien épaulé par Wonder Woman, s’annonce donc bien compliquée ! Mais pas du tout pour les raisons que l’on pourrait croire, loin de là ! En effet, le combat en lui-même entre Superman et Doomsday est rapidement expédié ! Notre héros se contentant, littéralement, de « déchirer » son ennemi en deux, comme nous déchirerions une feuille de papier.
C’est après l’affrontement physique que le vrai combat commence, puisqu’en tuant Doomsday de manière si violente, Superman a été contaminé par le sang de son ennemi, Doomsday devenant, dès lors, une sorte de virus mortel pour Superman !
Notre héros, va très vite comprendre que cette inhalation va être beaucoup plus problématique. Si la transformation physique est impressionnante, elle ne reste, au final, que visuelle, c’est la transformation à l’intérieur de lui qui va être plus préjudiciable. Dès lors, deux entités vont s’affronter pour le contrôle du corps de Superman, Clark Kent et Doomsday. Mais ce combat en peut avoir lieu sur Terre, les dégâts collatéraux étant trop importants, trop dramatiques !
Il ne faut pas longtemps aux hommes, et leur mémoire à court terme, pour inciter, forcer leur protecteur à quitter la planète !
Malheureusement, on découvre à ce moment-là, que la véritable ne venait pas de là, mais de l’espace, une menace que Superman a déjà combattu par le passé, mais qui a décidé cette fois, de mettre toute les chances de son côté ! Doomsday, la prise de contrôle de Lois Lane, le coma de Smallville et Métropolis ! Et maintenant que Superman n’est plus là, il semble avoir le champ libre pour s’emparer de la Terre !
Avec ce virus, cette lutte interne et ses propres alliés qui doutent de lui, Superman va avoir bien du mal à lutter contre…
Oui, vous avez raison, Doomsday pourrait se résumer en une succession d’épreuves à traverser, de menaces à affronter pour Superman. Une véritable surenchère dans l’action ! Des combats partout, de l’action non-stop, et un excellent travail sur Clark Kent (enfin !), même si on reste loin du vrai Clark Kent, celui d’avant les New 52.
Ce qui est dommage avec ce genre de crossover s’étalant sur autant de série, ce sont les problèmes de rythmes. Certains chapitres cassent le rythme, ralentissent l’action, coupent littéralement l’intérêt. Je prends pour exemple les deux chapitres de Supergirl. J’adore cette série (dont j’attends toujours le tome #2, hein, Urban Comics) mais qui coupent complètement l’élan de l’intrigue.
Graphiquement, vingt-six épisodes au casting… Du n’importe quoi ! Aucune cohérence graphique, un véritable chaos pour les yeux, malgré la présence d’excellents artistes…
Bref, Doomed n’est pas une saga extraordinaire, mais elle est riche en action et nous propose enfin un Clark Kent un peu plus consistant, chose que nous n’avions pas encore eu depuis le début des New52. Une histoire qui se laisse lire, proposant de beaux combats, de chouettes scènes et surtout montre que le redressement des titres estampillés Superman continu !