Sur la piste du Bongo par Charlouille .
Jano, un nom qui ne vous évoque peut-être que peu de choses, mais qui pour moi fait ressurgir l’enfance et les aventures de Kebra et Keubla, deux loubards s’agitant sur les Terres Françaises et Africaines. De son vrai nom, Jean Leguay, Jano est un auteur de Bande dessiné aux multiples collaborations aussi génial qu’intéressantes (Charlie Mensuel, L’echo des savanes, Métal Hurlant etc..). Son style si particulier se démarque entre autre par la volonté de montrer des histoires d’animaux anthropomorphe dans un registre à la fois comique et pour certaines, violentes. Alliant réalisme, onirisme, sexe, violence et humour avec génie, Jano se place comme l’un des plus grands. Marchons ensemble Sur La Piste du Bongo.
Kebra et Keubla ne se rencontrent en fait que dans une seule des histoires celle de « Wallaye ». Kebra, petit loubard de la région parisienne a l’allure de rat fut crée en 1978 par Jano et Tramber.
Une longue période d’histoires s’installa (Entre autre avec l’héroïne Gazoline, une femelle guépard anthropomorphe) avant l’arriver du bien connu Keubla dans la Bande Dessinée présentée ici « Sur La Piste du Bongo » en 1986. Après un voyage en Afrique en 1984, Jano créer Keubla. Et c’est en 1987 que nos deux personnages se rencontreront dans « Wallaye », un voyage initiatique au cœur de l’Afrique. Au départ ennemis, les deux loubards seront contraints de s’allier pour survivre et retrouver un ancien trésor caché. Mais revenons au Bongo et sa piste parsemée de pièges en tout genres. Keubla est certes un looser des quartiers pauvres d’un pays d’Afrique de l’Ouest dont on ignore le nom, mais c’est aussi et surtout un Marin, tout juste de retour. Comment se débrouiller alors pour trouver un hébergement et un peu de divertissement sans un sou ? Ecrasé par la chaleur et la soif d’aventures, Keubla se lance dans un périple à travers l’Afrique qui lui fera combattre des sorciers, draguer des gazelles, profiter d’un coup d’état politique. La force de Jano se perçoit dans la puissance des dessins, alliant enchainement de cases et grandes fresques Africaines.
La suite de la critique sur Les Lectures du Ghetto :