Koyaanisqatsi par Charlouille .
On reste littéralement cloué!
Comme le générique de fin nous l'indique, Koyaanisqatsi, en langage Hopi, veut dire vie aliénée, tumultueuse, déséquilibrée, une existence exigeant un autre mode de vie. C'est cette trame que l'on suit de la première à la dernière image du film. Ce n'est pas un documentaire mais bien un film. Un film contemplatif ou l'on se regarde, ou l'on regarde les fondements et le devenir tout en se disant que ce n'est pas notre monde, notre univers.Les premiers plans sur la nature transcendent et explorent cette nature. Le voyage est beau et l'on glisse d'un coup sur la nouvelle fonction donné à cette ancienne nature. La vie semble robotisé, les paysage mutilés. Au fur et à mesure de l'avancée la terre est comparé à des circuit électriques, et la ressemblance est frappante. Le génie ici, c'est que l'on nous montre notre monde matériel, dévasté et que l'on trouve ça beau et fou. Le film glisse ensuite sur une frénésie suivant les rythmes diaboliques de Philip Glass pour finir par s'échouer sur des visages humains. L'homme redevient alors singe, prisonnier des machines qu'il à inventé. Il fait peine à voir. Comme le film, le soleil et la lune représentés ici, il y a un levé et un couché, un début et une fin. L'homme finit alors par avoir l'aspect d'un fantôme, puis d'une teinte blanche en constant mouvement, rappelant les éclats d'une bombe nucléaire explosant au milieu de l'oeuvre. Le film se termine sur une fusée explosant en vole et redescendant en feu sur la terre ferme. Cette chute est symbolique et lente. L'homme a atteint son apogée et s'est brulé les ailes. Philip Glass suit le tout, apporte une dimension démoniaque et transcendante à l'oeuvre.
Ce film est un monument, rarement égalé par sa maitrise, sa portée, sa puissance et son ingéniosité.