Suzuka a le malheur de ne pas être le premier manga de romance à la sauce shônen que j'aie pu lire. L'histoire se résume en une formule: boys meet girls.
Le contexte est vu et revu avec son héros typiquement shônenesque(à savoir un brave gosse bien con et bourré de phéromones à faire fondre 90% du casting féminin), cette introduction du mal tout droit sorti de Love Hina, les premiers accident romantiques tout droit sortis du dictionnaire "le shojo pour les nuls" et son chapitre sur les malentendus qui rempli la moitié de l'espace, sans compter ses triangles amoureux qui ne laissent aucune surprise(tu m'étonnes avec un titre pareil), et enfin ce drama encore et toujours à mettre au compte de la stupidité de l'un ou l'autre personnage.
Pourtant, arrivé à la fin du manga il faut bien avoué que mon âme romantique a su être rassasié par ses bons côtés: les dessins sont d'excellentes factures en général, l'auteur a réussi à rendre ses personnages attachants, sexys ou adorables. Le couple principal lui possède une romance dynamique et qui évolue bien, notamment grâce à la maturation très prononcée de Suzuka lors du deuxième tiers.
Honnêtement, le meilleur morceau reste les trente derniers chapitres: on enlève les personnages inutiles, tout ce drama sans fin afin que le lecteur puisse savourer une histoire d'amour paisible. Dommage que la récompense doive s'arrêter avec un retournement final qui laisse une conclusion aussi amère que satisfaisante.
Suzuka n'est pas un mauvais manga et ça ne me déplairait pas de relire certains chapitres qui m'ont réellement touchés. Cependant, il n'est à recommander que pour les amateurs des histoires à l'eau de rose, ceux qui chercheraient à s'occuper quelques soirées en lisant une histoire sans prétentions et pleine de sentiments.