Suzuka par Dulcis_Victoria
Un mélange entre shônen — pour les nombreuses allusions érotiques — et shôjô — pour les nombreuses intrigues amoureuses — prenant et agréable à lire, sur le thème du sport, peu souvent exploité dans le domaine du manga de romance. Les dessins sont très jolis, les personnages sont attachants, l'intrigue se suit bien...
Ah oui. Là est le problème. L'intrigue.
TOUT le manga, si on met de côté les compétitions sportives et les quelques affaires de famille, je dis bien TOUT le manga, est basé sur des triangles amoureux impliquant tous Yamato et Suzuka, le troisième larron (à défaut de pouvoir le mettre au féminin) changeant à chaque fois. En résumé, on passe de Honoka à Miki (et encore, c'est plutôt secondaire), puis à Yui, puis à Saki... Rajoutons à cela l'intrigue amoureuse centrée sur Yuka, pas vraiment plus originale.
Autre grosse déception : la fin. Si vous connaissez "Aurélie" de Colonel Reyel — ce qui est plus que probable —, sachez que la fin de Suzuka fait passer le même pseudo-message : si vous faites un bébé accidentellement, laissez tout tomber, même si vous n'êtes pas prêts. Et mariez-vous au passage. En toute sincérité, je pense qu'il n'était pas nécessaire d'achever ce manga ainsi.
Suzuka est donc un manga sympathique, aussi bien adapté aux filles qu'aux garçons, émouvant et drôle, mais dont l'intrigue devient vite répétitive et lassante. Guimauveux, donc, mais au bon goût de sucre. Venez goûter.