Si vous pensiez embarquer pour une carte postale exotique avec des plages de rêve et des lémuriens dansant le haka, détrompez-vous. Tananarive vous emmène en trip bien plus poisseux, où les fantômes du passé ont la fâcheuse tendance à surgir sans prévenir.
Avec un récit qui sent bon les regrets et les secrets enfouis, l’histoire nous plonge dans un labyrinthe de souvenirs et de non-dits, où chaque détour pourrait être un piège. C’est noir, tendu, et ça a ce goût amer des choses qu’on préférerait oublier.
Graphiquement, Sylvain Vallée continue de prouver qu’il sait capter la tension avec des visages marqués et des ambiances pesantes. Le trait est précis, la mise en scène bien ficelée, et l’ensemble réussit à nous garder en apnée jusqu’à la dernière page.
Alors, oui, ce n’est pas la lecture la plus fun du moment, mais elle a ce petit quelque chose qui accroche et ne lâche plus. Un polar en mode introspectif, entre quête de rédemption et souvenirs qui collent aux semelles. Et franchement, ça marche.