Dans un monde violent où les kangourous ont muté et peuvent parler, où l’eau est rare et tous les mecs semblent être de gros beaufs barbares, une gentille fille doit pouvoir se protéger et boire autre chose que de l’eau. Son nom c’est Tank Girl, sûrement à cause de son fabuleux véhicule, son plaisir, c’est de tirer sur tout ce qui bouge (surtout les kangourous) et de faire ce qu'elle veut.
Tank Girl c'est l'héroïne punk ultime créé par Jamie Hewlett (fondateur de Gorillaz) et Alan Martin.
A la fin des années 80 tout devenait soft et la jeunesse commençait de nouveau à vouloir avoir un vent de révolte (il faudra attendre les années 90 avec le grunge pour avoir de l'ampleur). C'est là qu'est créé Tank Girl.
Pour faire simple imaginé Sid Vicius en fille croisé avec Mal Gibson dans Mad Max qui au lieu d'avoir une voiture aurait un tank. Saupoudré d'un touche de déjanté et vous avez Tank Girl.
Pour les amateurs d'histoires il ne faut pas vraiment s'attendre à un fil rouge ou quoi que ce soit. Cet intégrale ressemble l'ensemble des épisode de Tank Girl et le moins que l'on puisse dire c'est que la construction est chaotique (mais du coup dans l'esprit du personnage). Personnellement je suis fan de la manière de raconter les histoires, car dans le fond c’est autre chose, cet album mixe un tas de petites histoires et l’on peut être perdu devant la multiplication des personnages. Mais c'est en partie ce que j'ai aimé le côté punk à tous les niveaux (personnages, histoires, manière de raconté...)
Côté dessin, c’est très détaillé, le storytelling est très dynamique, mais parfois on peut se perdre dans le sens de lecture. Faut dire qu'il y a des jeux dedans des trucs à colorier, c'est un vrai fourre tout ultra jouissif.