Douzième tome des Bidochon, il me semble important de débuter en disant que je ne suis guère fan de cette bande-dessinée. De manière générale, je trouve cette série surfaite. Le travail sur le dessin n'est pas incroyable, et surtout, l'humour me paraît être en-deçà des attentes légitimes que l'on pourrait avoir. La critique brute fait souvent l'impasse sur le rythme humoristique et on ne gagne un public que si il est déjà conquis par l'accroche même du thème.
Je suis d'autant plus dur avec les Bidochon que plusieurs tomes m'ont convaincu. Je sais donc que Binet est capable du meilleur. Par exemple le premier tome, ou celui sur la maison, la vie intime, la bureaucratie (excellent), les HLM, les touristes.
Ici Binet parle de la télévision. Mais cette accroche sur ce thème est bien faible et mollassonne. Alors certes, il y a 20 ans de décalages, ce qui fait que le regard a grandement changé, mais je ne pense pas que la télévision ait été incapable d'être l'objet d'une critique mieux maîtrisé. C'est, ici, un des univers les plus calme et les plus monotones que Binet a exploité. Ce tome perd de sa critique sociale bien amenée (sauf peut être sur les sponsors des jeux télés). On passe même dans le régle règlement de compte envers Patrick Sabatier, détail que le lecteur, globalement, n'a aucun intérêt à lire.
C'est donc un tome sans humour, sans rebondissement et avec un humour absolument sous-exploité que Binet nous propose. Un des pires de la série Bidochon, sur un thème, pourtant, qui aurait dû donner milles et une merveille.