Aquaman c’est, pour moi, l’un des titres phares des New52 avec d’autres comme Swamp Thing ou encore Animal Man. Des titres que je ne connaissais pas ou peu et qui m’ont pourtant emporté ! La faute à un personnage bien écrit, des histoires passionnantes et l’impression de découvrir un nouveau héros.
Une fois de plus, les océans se déchaînent au Royaume d’Atlantis. Tout droit sorti des profondeurs, le légendaire Karaqan, crustacé gigantesque et surpuissant, refait son apparition. Simultanément, alors que le trident d’Aquaman disparaît, un mystérieux portail libère son lot de forces diaboliques, dont le demi-Dieu grec, Hercule ! Un planning chargé pour le Roi des Sept mers, qui devra également se rendre à la réunion d’anciens élèves de son lycée.
(Contenu : Aquaman #26-31, Aquaman Annual #2 +Swamp Thing #32)
Et si ce quatrième tome est, une nouvelle fois, un vrai plaisir de lecture, il n’en demeure pas moins qu’une petite déception m’a frappé durant sa lecture.
Il faut dire que la dernière page du précédent tome, avec la proposition de Nérée, roi de Xebel, d’aider Orm à trouver les Sept Mers, était particulièrement alléchante. Malheureusement, point de Nérée dans ce tome, point d’Orm non plus, et point de Sept Mers également.
Mais ce n’est pas pour autant que ce tome va être de tout repos pour le nouveau roi, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. En effet, si les ennemis extérieurs à son royaume sont de plus ne plus nombreux et dangereux, il ne compte que peu d’allier parmi les habitants du royaume d’Atlantis, tous ayant beaucoup de mal avec ce « batard » ayant temps de connivences avec les humains et marié avec une traitresse de Xebel ! D’ailleurs la pauvre Mera va être la cible d’attaques visant à la tuer purement et simplement. Trouvant secours en la personne de la sœur d’Orm !
A côté de cela, Arthur va devoir affronter un monstre issu du passé du royaume d’Altlantis, Karaqan, un monstre titanesque, protégeant, jadis, la famille royale, une base terrienne sous-marine, le Triton, une algue nocive qui le forcera à recevoir l’aide de Swamp Thing, ou encore affronter ses anciens camarades de classe lors d’une réunion d’anciens élèves. Un épisode fort amusant, et mettant bien en lumière le couple Arthur/Mera. Cela permet aussi, et surtout, à Arthur de remettre un pied dans le monde des hommes après les terribles événements du deuxième tome, et l’attaque de son frère Orm sur les villes de Gotham ou Boston.
Il est plaisant de voir que Jeff Parker prend soin de nous narrer les aventures d’Aquaman le roi, le super-héros mais aussi d’Arthur Curry, l’homme, le mari. Le scénariste arrive parfaitement à jongler entre les deux facettes du personnage. Comme il jongle avec les menaces du type monstres ou super-vilains et celles plus politique, en interne. Cependant, si les histoires sont intéressantes et se laissent lire, l’ensemble est un peu en-dessous de ce que nous proposait Geoff Johns jusqu’à maintenant. Il manque un petit peu d’épique dans tout cela. On sent que Jeff Parker prend ses marques, réoriente son personnage et son intrigue. Mais nous avons plus l’impression d’une suite d’épisode que d’un véritable arc ici. En même temps c’est de ca qu’il s’agit.
Notons, également, qu’Aquaman va affronter Hercule, l’antique demi-dieu grec, ainsi que pas mal de monstres de la Gigantomachie, libérés par accident par un scientifique avide de découverte, grâce au trident d’Arthur ! L’occasion de voir débarquer Wonder Woman dans un annual bien pauvre, tant graphiquement que scénaristiquement, donnant l’impression que Jeff Parker a voulu très vite se débarrasser de ces créatures mythologiques.
Graphiquement, c’est toujours un plaisir de voir les dessins de Paul Pelletier. C’est très beau, les personnages tapent à l’œil et les créatures marines sont réussies. Malheureusement, les autres artistes crédités sur ce tome n’arrivent pas à se mettre à niveau. Que dire de l’annual #2 signé par Yvel Guichet et Alvaro Martinez, absolument immonde ! Regardez la pauvre Wonder Woman.
Bref, un bon tome, mais un tome moins bon que les trois précédents. De bonnes histoires, mais qui ne durent pas. De bonnes idées, mais qui ne sont pas toujours assumées, les créatures mythologiques grecques sont quand même très vite expédiées. Un crossover avec Swamp Thing vraiment pas folichon pour ne pas dire chiant, et la présence d’une Wonder Woman pas forcément utile.
Heureusement, le travail sur le couple Arthur/Mera est intéressant et rend ce couple toujours plus attachant. Des menaces qui alternent entre monstres mythiques et querelles politiques internes, rendant ce tome très variés.
Cette petite baisse de régime peut sans doute s’expliquer par le changement de scénariste, à vérifier dans le prochain tome.