Après un énième règlement de compte avec une bande de crapules, permettant à Hank et monsieur Step de jouer une dernière fois les héros (quelqu'un a dit déjà-vu?), les choses s'accélèrent et on arrive finalement au dénouement de "Terres lointaines". Impossible de nier une certaine mièvrerie dans ce dernier tome, qui ne me dérange pas forcément dans l'absolu, mais qui ne semblait pas annoncée au début de la série, provoquant de ce fait un côté non assumé. On forme des petits couples histoire que personne ne finisse seul, et tout est bien qui finit bien. S'ajoute à cela la frustration d'une ellipse certes intelligemment placée, car on aurait pu toucher le fond si la rencontre avec les extraterrestres nous avait été montrée, mais pas très habilement présentée. Il y a vraiment un côté "on vous montre, mais non".
Il est quelque part difficile de croire que ce soit la même personne, à la fois auteur de cette série et des cycles d'Aldébaran... Quand on repense au bestiaire par exemple : Leo nous avait habitués à un travail de recherche incroyable... Ici, ce sont plutôt les personnages humains qui ressemblent à des aliens.
Mais en même temps et malgré toutes ces critiques sévères, je ne peux nier que j'ai passé un bon moment avec "Terres lointaines", que j'ai suivi la série jusqu'au bout et que j'ai l'impression de n'avoir perdu ni mon temps, ni mon argent. La conclusion de l'histoire me conforte dans cet avis : elle est empreinte d'une certaine douceur et fonctionne de façon plutôt originale. J'ai bien aimé. Alors oui, je conseille la lecture de cette série, tout en étant incapable de m'ôter de la tête que ç'aurait pu être mieux fait.