La ligue des clochards

Après des années de recherches passées à essayer de créer "le gêne du super héros", une scientifique et milliardaire coréenne y est parvenu.

Dotée elle-même de superpouvoirs, elle cherche à recruter 6 personnes de pays différents (les ambassadeurs du titre) pour les doter de pouvoirs supers héroïques et former l'équivalent d'une ligue de justice internationale.

Aux manettes de ce comic book, Mark Millar scénarise l'ensemble. Il est accompagné pour chaque chapitre (six comme le nombre d'ambassadeurs) d'un dessinateur différent parmi lesquels Quitely, Coipel, Scalera...

La partie graphique est plutôt réussi dans l'ensemble malgré le changement de dessinateurs, ce qui ne m'a pas personnellement perturbé.

Néanmoins cela est peut être du au fait que je me suis fait au procédé depuis Magic Order du même auteur ; à prendre avec du recul donc car votre ressenti pourrait donc être plus négatif que le mien.

Pour moi, c'est du côté du scénario que le bât blesse.

J'ai conscience que ce comic book constitue une pierre composante d'un plus grand édifice (le fameux "Millar World") mais l'ensemble est quand même bien misérable.

Pris comme un one shot, il n'y a pas grand chose à ce mettre sous la dent si ce n'est l'idée de départ.

Nous n'avons pas véritablement d'explication sur les motivations du personnage principal.

Les ambassadeurs sont pour la plupart à peine esquissés et systématiquement insipides.

Le recrutement des ambassadeurs se fait "au feeling" sans logique ni cohérence : tantôt un texto larmoyant peut suffire à vous faire recruter, telle autre fois on vous recrute en raison de votre orientation sexuelle cachée (dans le comics, c'est pire vous verrez, c'est sidérant de bêtise)

Chaque chapitre vous présentera donc le recrutement d'un ambassadeur pour des raisons toutes complètement loufoques. Mention spéciale à "l'ambassadeur français" d'une niaiserie absolue.

L'antagoniste majeur du récit (l'ex mari de notre héroïne principal) aux motivations tout aussi flous fera un bref passage dans le récit.

Je n'ai pas compté précisément mais il doit apparaître sur dix/quinze pages maximum avant de se faire expédier en deux ou trois cases ; juste le temps d'exposer son plan minable et abscons.

Je n'ai pas passé un mauvais moment non plus. Comme dit plus haut, les dessins sont sympas et le scénario est tellement idiot qu'on sourit régulièrement.

En résumé, l'achat de ce comics est à mon sens hautement dispensable . Après, si on vous le prête, il aura (je n'en doute pas) une place de choix près de vos toilettes.