Deux sicaires qui se mettent au vert pendant un an : soyons honnêtes, avec un tel topo de départ on ne peut pas dire que The Fable attire. Le tour de force de ce titre est précisément de maintenir l’intérêt du lecteur voire de l’accroître après 19 tomes ! En effet, le dernier volume paru met encore un petit coup d’accélérateur à l’intrigue en introduisant désormais du travail par binôme ! Oui, parfois pour assurer sa sécurité il faut un coup de main. Nos deux personnages principaux ont un nouvel adversaire qui en veut à leur vie et la prochaine bataille sera sans doute décisive pour savoir qui gagnera la guerre…
Alternant humour, scènes d’action, beuveries et séjour en forêt, virées en voiture et grillades, dialogues perchés ou « à la Audiard » (version XXIe siècle), dessins moches et livraisons, personnages attachants, effrayants et (grand-)guignolesques, Katsuhisa Minami construit son univers qui lorgne du côté de Léon, les films de yakuzas, thrillers, survivalistes et des sitcoms pour un mix surprenant. Si vous adhérez à la gestion du tempo offerte par l’auteur alors le tour est joué et vous ferez partie de la grande famille The Fable. Si vous n’avez regarder que l’anime vous êtes aussi les bienvenus (mais vous resterez au fond de la salle). C’est peut-être cela l’essentiel : le fait que si on parle de tueurs à gages le titre amène quand même un côté chaleureux, presque familial. The Fable c’est un petit cocon qui nous enveloppe peu à peu.
Le tome 19 est ainsi le digne successeur des précédents tout en introduisant une dose d’action et de vitesse supérieure à ce que l’on avait pu apprécier jusqu’ici. Comme quoi la série en a encore sous le pied ! De quoi rédiger ces quelques mots pour lui rendre hommage.