The Flash Rebirth par Kab

Après avoir ramené Green Lantern et travaillé de longues années sur Flash avec Wally West en héros, Geoff Johns s'offre le retour de Barry Allen dans une mini série en six épisodes qui reprend le même fonctionnement ou presque que dans Green Lantern Rebirth.

Retour du héros, mise en avant des co-équipiers portant les couleurs (ici le rouge et or à la place du vert dans GL), multiples flashbacks pour expliquer l'enfance triste et malheureuse du héros, retour d'un ennemi démoniaque et très lié à l'histoire de notre gentil, sans compter l'histoire d'amour en arrière-plan. On retrouve donc tous ces éléments dans les deux minis rebirth et il faut dire que c'est déjà un premier point négatif. La ressemblance est trop frappante et les différences trop peu exploitées. Pourtant, Hal n'est pas Barry.

Le second point noir, c'est le retour de Flash en lui-même. Allen est revenu dans Final Crisis, donc pourquoi refaire une mini qui raconte son retour et sa renaissance comme s'il venait tout juste de sortir de la tombe. Surtout que le Flash de l'âge d'argent était déjà revenu de la force véloce pour un court laps de temps, que Bart y a été, de même que Wally. Hors, il semble qu'Allen n'en ait pas souvenir. Du coup, Johns qui veut faire dans la continuité en oublie une grosse partie.

Le plus gros problème reste l'écriture de Johns, c'est lent, long, six épisodes pour voir un vieux vilain faire son retour, jouer avec la force véloce et se faire battre, c'est vraiment long, surtout que le premier épisode plante le retour en tant que tel et ne sert pas à grand chose. De même qu'à force de vouloir mettre tous les éléments de la mythologie des bolides dans un seul récit, le scénariste noie le lecteur sous un flot d'éléments plus où moins importants que le lecteur finit par zapper tellement il y en a (entre les concepts, les multiples personnages secondaires... ). Je plains vraiment le nouveau lecteur qui va passer à côté de beaucoup de choses qui auraient pu être intéressantes.

Au final, Johns ne semble pas avoir compris le personnage de Barry Allen et en a fait un nouveau Hal Jordan mais ça ne marche pas du tout.

Au dessin, on retrouve sans surprise Ethan Van Sciver. Là encore, la comparaison avec GL Rebirth est obligatoire. Dans la version verte, le dessinateur avait pu se faire plaisir et nous offrir de superbes planches, collant parfaitement à l'ambiance. Dans la version rouge, eh bien autant dire que c'est très moche ! Les multiples flashbacks sont tellement imbriqués dans les planches de l'intrigue que l'on doute deux secondes de savoir à quelle époque on est, les planches sont statiques (un comble pour Flash) et le dessin est noyé sous une décharge de couleurs rouge et or qui finissent d'anéantir le retour d'un héros qui aurait dû rester mort, vu comment il est maltraité pour son retour.