On ne va pas y aller par quatre chemins, il s'agit tout bonnement du meilleur chapitre des séries Thor que j'ai pu lire jusqu'ici. Alors ok on est assez loin des récits de Marvel Thor que j'ai pu savourer dans les années 90 chapeautés notamment par un Walt Simonson, lui au top de son art et moi en plein cœur d'une adolescence tumultueuse et boutonneuse. Il est effectivement bien loin le Thor un poil candide, toujours puissant mais un brin naïf, qui découvrait Midgard (la Terre) par l'intermédiaire de son homologue terrien Don Blake, et tombait amoureux du genre humain jusqu' à en être son plus fervent défenseur, au grand dam de son paternel, Odin le borgne (et le bien nommé du coup).
Depuis quelques années maintenant (depuis Ragnarok finalement), Thor n'est plus vraiment le personnage central de ses propres récits : la cité d'Asgard et ses habitants les plus fameux forment une entité unique, en gros notre blondinet ne se la joue plus du tout solo, car toutes les décisions prises, les intrigues mises en place, le sont par le prisme d'Asgard et le dernier mot en revient systématiquement à ce vieil Odin (toujours bien en forme qu'on se le dise).
En fait, depuis la décentralisation d'Asgard sur Terre (chez les bouseux du Nevada, je le rappelle), les aventures de ces Dieux nordiques ont pris une dimension bien plus humaine, mais en parallèle une importance à l'échelle galactique.
On aura jamais autant entendu parler des autres 7 Mondes qui gravitent autour d'Asgard et Midgard que depuis récemment. Et pour le chapitre qui nous intéresse ici, une aventure pleine d'action et donc stellaire.
On est face à un bon gros "Asgard vs Galactus (feat. Silver Surfer)", titre qui aurait fait un poil pompeux et commercial, mais c'est pourtant bien de cela dont il s'agit. Avec toute cette puissance déchainée que l'ont peut imaginer, ces affrontements qui feraient rêver tout fan de Marvel : Thor contre le Silver Surfer sur la surface de Mars bordel ! Galactus vs Odin à taille identique !
L'action se déroule en même temps que le crossover Fear itself, mais bizarrement n'y fait pas du tout allusion (et tant mieux vu la médiocrité de ce dernier) alors qu'il s'agit des mêmes protagonistes principaux et du même auteur.
Comme très souvent, les planches french power d'Olivier Coipel sont excellentes et magnifiquement mises en couleur.
Plein la gueule pendant 6 épisodes, un vrai plaisir !