Terrific Fantastics
Poursuivant mon exploration de la bibliographie de Jeff Lemire afin de tâcher de comprendre son succès et sa réputation, The Terrifics pouvait faire figure de passage obligé puisqu’il se place dans...
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le 23 déc. 2020
Les Terrifics ! Une équipe que je ne connais pas, un titre que je ne connais pas, et des personnages que j’apprécie mais que je connais peu. Mais c’était l’un des derniers titres DC Rebirth qu’il me restait à lire pour fermer définitivement cette page éditoriale, assez décevante de manière générale. D’ailleurs ce titre m’était un peu passer sous le radar. Un titre de Jeff Lemire, mettant en scène Mister Terrific, Plastic Man et Metamorpho, cela a de quoi donner envie de se lancer dans cette aventure.
Récemment, le Multivers a connu d’importants bouleversements et les super-héros des différentes Terres ont été amenés à se croiser. Il en va de même pour Mister Terrific, Metamorpho, Plastic Man et Phantom Girl, quatre héros que tout oppose mais que le destin a réuni. Ils devront compter les uns sur les autres pour mener à bien la mission que Tom Strong, aujourd’hui disparu, leur a confiée : sauver l’Univers et trouver le moyen de rentrer chez eux.
The Terrifics ou les aventures d’une nouveau groupe de super-héros formé par le prolifique Jeff Lemire (Justice League Dark, Black Hammer, Descender). Alliés bien malgré eux, Plastic Man, Metamorpho, Phantom Girl et Mister Terrific sont plongés dans un univers où le)s attendent menaces cosmiques, voyages inter-dimensionnels et rencontres inattendues… Leurs aventures hautes en couleur sont dessinées par des artistes de talent – également dialoguistes sur la série -, tels Ivan Reis (Green Lantern), Joe Bennett (Batman – Detective Comics, Deathstroke) ou encore Viktor Bogdanovic (Sur les Traces de Deadshot)
(Contient les épisodes The Terrifics #1 à 14 et annual #1)
The Terrifics se situe en plein cœur de la période Rebirth, juste après Batman Metal. Mais comme ces quatre personnages ne sont clairement pas des personnages de premier ordre, Jeff Lemire a les mains libres pour faire ce qu’il veut sans trop se soucier d’un éventuel impact de ses intrigues sur la ligne directrice tracée par Scott Snyder pour mener à Batman Death Metal.
Mister Terrific, Phantom Girl, Metamorpho et Plastic Man n’ont pas grand-chose en commun, ni véritables raisons pour œuvrer ensemble. Cependant, malgré eux, ils se retrouvent tous les quatre liés par une force cosmique qui les empêche dès lors de s’éloigner les uns des autres. Cela va compliquer pas mal de choses, surtout le plan personnel.
Ce qui est très fort d’emblée avec le travail de Jeff Lemire, à l’image de ce qu’il a pu faire avec ses personnages sur Black Hammer, c’est que nous avons des personnages très différents, très variés qui offrent une synergie intéressante en groupe, mais qui sont aussi tout aussi passionnants à suivre dès lors qu’ils sont seuls. Sur ce point là, Jeff Lemire se fait plaisir et nous propose des personnages qui se complètent à merveille.
Petite surprise, avec la présence de Tom Strong ! Je dois bien reconnaître que j’étais assez content de voir ce personnage apparaître, avant de comprendre, rapidement, qu’il n’était qu’une pirouette narrative pour l’intrigue de Jeff Lemire. Dommage. Cela dit il s’agit d’une série sur les Terrifics et non sur la famille Strong. Même si cette dernière sert de modèle à la première.
Si ces quatre personnages sont bloquées ensemble, cette équipe dysfonctionnelle mais attachante se voit attribuer la mission de sauver le multivers. Dès lors c’est une véritable invitation à l’aventure à chaque chapitre. Mais cela s’arrête là par contre, il ne faut pas s’attendre à quelque chose de très développer, de très profond. Beaucoup d’aventure, une menace un peu abstraite et un grand méchant limite caricatural et loin d’être impactant.
Petit bémol, le rythme ! Jeff Lemire va souvent trop vite, ne laisse pas le temps à ses personnages de se poser pour être mieux développer. C’est dommage, car il y avait matière à faire quelque chose.
Graphiquement, nous avons des grands noms avec Reis, Eaglesham, Bennett, Bogdanovic ou encore « Doc » Shaner. Si il y a une cohérence graphique, cela manque de personnalité, tous les artistes ne sont pas au même niveau, et certains sont même un peu fainéants. Mais cela reste agréable dans l’ensemble.
Bref, une lecture sympathique. Certes cette intrigue ne restera pas dans les annales, mais Jeff Lemire offre un très bon travail sur ces personnages que l’on voit trop peu dans les séries phares et mainstream. Un bon moment de lecture.
Créée
le 30 janv. 2024
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