Avant de me lancer dans la série télé, je m’étais essayé une première fois aux comics de Robert Kirkman, Tony Moore et Charlie Adlard. Mais avec beaucoup de choses à lire à côté, et du coup un grand espacement entre chaque tome lu, une qualité de papier et un format souple déplaisants, et surtout le lancement de la fameuse série télé, m’ont fait mettre cette lecture de côté. Avec l’arrivée d’une vraie, belle, édition, et une série télé en perte de vitesse, je me suis dit qu’il serait intéressant de me remettre à lire.
Retrouvez LA série phénomène dans une nouvelle collection prestigieuse, cartonnée et en grand format, regroupant l’équivalent de deux albums (tomes 1 et 2 pour ce volume), et complétée par les couvertures couleur et un carnet de croquis.
Rick Grimes est policier. Blessé lors d’une arrestation, il est conduit à l’hôpital dans le coma. Il se réveille quelque temps plus tard pour découvrir avec horreur un monde dans lequel les morts ne meurent plus, mais errent à la recherche des survivants pour s’en repaître. Au milieu de cette apocalypse zombie, il n’a dorénavant plus qu’une idée en tête : retrouver sa femme et son fils…
(Contient les épisodes #1 à 12 et Image Comics Holiday Special)
Rick Grimes est un shérif œuvrant dans une petite ville typique du cœur des Etats-Unis. Alors qu’il se trouve dans une fusillade, il est blessé par balle ! Il est alors à des lieux d’imaginer que le monde tel qu’il le connaît ne sera plus jamais ainsi !
Rick sort du coma quelques temps plus tard, après un coma qui a duré pendant une durée qui ne nous est pas donné. Il découvre un hôpital complètement désert ! Pas de patient, pas d’infirmière, pas de médecin ! Personne ! Mais en pénétrant, ce qui doit être le réfectoire, il se retrouve alors face à une horde de zombies ! De véritables morts-vivants ! Quel choc ! Quelle frayeur !
Parvenant à fuir l’hôpital, il court alors jusqu’à son domicile pour y retrouver sa femme, Lori, et son jeune fils, Carl. Mais la maison est vide, comme les maisons voisines, comme tout le quartier. Les seules choses que Rick croise se sont des morts-vivants ! Jusqu’à ce qu’il ne se fasse assommer ! C’est ainsi qu’il fait la connaissance de Morgan et son fils ! Il découvre alors le monde effroyable dans lequel il vient de se réveiller !
Sans que l’on ne sache pourquoi, les morts se sont relevés, une morsure et l’on devient comme eux ! On meurt et l’on devient comme eux ! Il n’y a pas d’explication, rien. On sait juste que c’est comme cela. Morgan explique qu’il n’y a plus de média, plus de moyen de communication, les gens, enfin, les rares survivants sont entièrement livrés à eux-mêmes et doivent se débrouiller tant bien que mal de tenter de survivre.
Si les nouvelles sont catastrophiques, horribles, Rick ne pense qu’à sa famille. Comprenant que les grandes villes sont peut-être sécurisées, Rick part pour Atlanta ! Mais il découvre que la situation est encore pie là-bas ! Les zombies se comptent par centaines, par milliers ! Survivre dans une ville comme Atlanta est impossible et Rick perd tout espoir !
Il rencontre alors Glenn, une jeune homme semblant réussir à rentrer et sortir de la ville sans se faire voir par les zombies. Il décide de « récupérer » Rick et de le conduire dans son camp en dehors de la ville. Quel choc pour notre héros de se retrouver face à sa femme et son fils ! Devant le danger, son adjoint, Shane, a pris sur lui de prendre sous sa protection Lori et Carl.
Rick retrouve un semblant de calme ! Sa femme, son fils, son ami, les autres membres du groupe qui sont tous sympathiques. On est loin de leur vie d’avant, mais ils sont ensembles et, à peu près, à l’abri des zombies. Rick aimerait bien trouver un autre endroit pour vivre, ailleurs que dans des tentes, mais Shane refuse catégoriquement de quitter cet endroit, sûr qu’il est que les secours ne vont pas tarder.
Bizarrement, une tension plus que palpable s’installe entre les deux anciens collègues, et l’on comprend que des choses n’ont pas été dites, ou mal vécues, et lorsque cela va exploser, il va avoir des étincelles. Mauvais timing, puisque les zombies commencent à « changer » et à attaquer de plus en plus le petit campement ! Rick va devoir prendre les choses en mains !…
Avec ces douze premiers épisodes, Robert Kirkman nous plonge, d’un coup, dans un monde apocalyptique ! Le plus effrayant étant sans doute que l’on ne sait absolument rien de la cause ! Survivre est devenu le quotidien des rares personnes encore « en bonne santé ». On comprend aussi que les personnages du groupe ne sont pas assurés de rester en vie, bien au contraire, Kirkman nous prévient, ce monte est impitoyable et son héros, ce n’est que Rick (il nous l’explique bien dans sa postface), et il sera le seule à ne rien avoir à craindre pour sa vie.
Comme je viens de le dire, ce nouveau monde est impitoyable et effrayant ! Mais ce n’est pas sur les zombies que Kirkman installe son récit, ses intrigues, mais sur les personnes, les gens ! Comment réagirions-nous dans pareil situation ? Il y a fort à parier que l’on aurait la même réaction qu’un des personnages présentés. C’est ce qui rend cette série passionnante, on pousse des personnages dans une situation extrême, et c’est ce qu’il y a au fond d’eux qui ressort en premier !
Graphiquement, les dessins de Tony Moore et Charlie Adlard sont tout bonnement magnifiques ! Incroyables ! Surtout, ils glacent le sang ! Ces morts sont incroyables, hideux ! Les décors et les détails sont d’une richesse incroyable, c’est juste hallucinant. Mais le plus impressionnant du travail, et c’est encore plus visible avec des dessins monochromes, c’est le travail sur les visages, sur les expressions, sur les personnages ! Et ce, que ce soit Moore ou Adlard.
Petit mot sur l’édition, ce sera court et simple, c’est juste superbe !
Bref, ce premier, tome, ces premiers épisodes nous propose, nous plonge dans un monde qui nous glace le sang ! Un monde dans lequel on n’aimerait pas se retrouver. Parmi ces monstres, ces zombies, quelques survivants tentent de survivre comme ils peuvent. Et c’est cette survie, et non le côté monstre, que Kirkman veut travailler ! Personnellement, je dis oui !