... non scénarisée. En revanche, le reste du tome l'est, pour le meilleur -l'élément déclencheur- et pour le pire -le développement. En effet, si les graphismes acidulés plongent tout de suite le lecteur dans une ambiance prenante, le scénario à tôt fait de l'en extraire.
Tout d'abord, les personnages sont des clichés ambulants. Dans leur ordre d'apparence : l'intello maigrichon à lunettes imbu de lui-même et dangereusement ambitieux, la fille indécise lambda qui veut faire ses preuves, la débrouillarde à l'air optimiste mais en fait dépressive, le gros rigolo de service, le mec massif mais timide, le second geek maigrichon MAIS qui est en fait le même personnage que la fille indécise lambda qui veut faire ses preuves... Je ne continue pas, c'est lassant.
On les a tous vus et lus des centaines de fois et on n'en peut plus. Ils sont prévisibles et le scénario le devient donc aussi, malgré son intéressant postulat de base. Les éléments qui racontent vraiment quelque chose sont souvent mal tournés, les scènes du passé par exemple. Caractériser un personnage aux trois-quarts de la BD pour instaurer un soit-disant suspens en créant une pause entre deux actions, c'est un peu faible.
Au final, se dégage de The Woods un intense sentiment de frustration, quand on pense à tout ce qu'elle aurait pu être, servie par une si bonne direction artistique.