*La rivière à l’envers* est un ouvrage que j’ai découvert de manière curieuse. Initialement, mes parents avaient prévu de l’offrir à ma nièce de neuf ans. L’album se trouvant déjà dans sa bibliothèque, je l’ai récupéré. C’est ainsi que j’ai lu ce bouquin écrit par des auteurs qui m’étaient jusqu’alors inconnus à. La couverture annonce qu’il s’agit de l’adaptation d’un roman de Jean-Claud Mourlevat qui m’était tout autant étranger. Le numéro « un » apparaissait sur la tranche du livre. S’agit-il du premier tome d’une série ?
Pour vous présenter les enjeux de cet album, je vous cite le texte présent sur la quatrième de couverture : « « Ainsi vous avez tout dans votre magasin ? Vraiment tout ? Alors… vous aurez peut-être de l’eau de la rivière Qjar ? » D’où vient la jeune fille qui a posé cette question à Tomek, l’épicier du village ? Lorsqu’il apprend que cette rivière coule à l’envers et que sa source a des propriétés surnaturelles, l’idée de partir ne le quitte plus. De la forêt de l’oubli au pays des Parfumeurs et de l’île inexistante aux flancs de la Montagne Sacrée, Tomek va vivre un voyage plein de rebondissements et de poésie. Trouvera-t-il la rivière qui coule à l’envers et dont l’eau empêche de mourir ? »
La mise en place de l’histoire est efficace et rapide. L’enchainement des événements est très rythmé. Il n’y a aucun temps mort. C’est d’ailleurs presque surprenant de voir la quête avancer aussi vite. Bien souvent ce type d’intrigue prend son temps pour s’installer et chaque étape narrative est développée. Ici, ce n’est pas vraiment le cas. Tout va beaucoup plus vite. C’est à la fois agréable et surprenant.
Le héros, Tomek, est classique. Il est un enfant à la vie rangée qui rêve d’aventure. A travers sa rencontre avec une jeune inconnue, il saisit la première occasion pour prendre la route. Son périple lui donnera l’occasion de se révéler. Tout cela reste des ingrédients connus auquel on ajoutera le mystère entourant la visiteuse. Néanmoins, cela n’empêche pas le lecteur de s’intéresser sans difficulté à la quête du jeune homme.
Les dessins sont efficaces. Certes le style n’est pas mémorable et je pourrais lui reprocher un manque de personnalité. Néanmoins, les illustrations accompagnent parfaitement l’histoire, participent au voyage offert par la lecture et satisfera aisément un public large. N’est-ce pas là l’essentiel ?
Pour conclure, *La rivière à l’envers* est un album sympathique et sans prétention. L’intrigue bien que simple et linéaire est efficace. Cette lecture est adaptée à un public adolescent qui prendra je pense un plaisir certain. Elle ravira les plus jeunes lecteurs et c’est déjà pas mal…