Sceptique au départ, j’ai finalement trouvé que ce titre Superman/Wonder Woman commençait comme il faut mais sur la pointe des pieds. Un peu à l’image d’une relation. Un peu à l’image de cette relation entre les deux êtres les plus puissants se trouvant sur notre planète. Mais concilier leur nouvelle histoire d’amour et leur rôle important et déterminant pour la planète n’est pas chose aisée ! Il semble très compliqué pour Diana et Clark de s’octroyer un petit moment privilégier en amoureux. Toujours une catastrophe, toujours une menace, toujours un petit grain de sable pour venir enrayer cette idylle naissante et ne demandant qu’à s’épanouir.


Face à l’apparition d’un nouveau héros prénommé Wonderstar, Superman et Wonder Woman sont sur leur garde. Il semble avoir besoin d’aide, ne demande qu’à apprendre à gérer ses pouvoirs instables, mais comment faire confiance à un homme dont il ne reste aucune trace du passé ? Qui est-il ? D’où vient-il ? Et pourquoi les deux justiciers ont-ils la sensation si étrange de partager avec lui une inexplicable connexion ?
(Contient les épisodes #13 à 17)


Commençons par l’aspect graphique, puisque d’entrée nous sommes, littéralement, oppressé, agressé par les affreux dessins de Doug Mahnke. On sent que l’artiste essaie de nous proposer une Diana un peu sexy, un peu sensuelle. Si nous mettions un sac sur la tête à Diana, cela aurait pu être le cas, il faut reconnaître qu’elle est ravissante dans sa petite robe rouge. Malheureusement, comme souvent avec cet artiste, les visages sont absolument infects. C’est quoi ces yeux ? Ces regards ? Ce n’est juste pas possible, pas sur un titre important et emblématique comme celui sur Superman et Wonder Woman. De face les personnages ne sont pas beau, de profil c’est encore pire.
Heureusement, quelques chapitres voient l’artiste épaulé par Ed Benes, nous avons, au moins, le droit à quelques cases intéressantes dans ce tome.


Alors qu’ils ont toujours autant de mal à voir la vie de la même façon, c’est cette fois-ci l’emploi d’une machine à écrire qui cristallise cela, nos deux jeunes tourtereaux se préparent à une soirée romantique en tête-à-tête. Mais encore une fois tout cela tombe à l’eau, c’est le mot juste. Ils sont appelés sur une urgence pour affronter le Crâne Atomique et Major Désastre ! (Oui ! Vive l’inspiration des noms de personnages). Des méchants caricaturaux mais que mettent nos héros à mal ! Heureusement, ils sont sauvés par Wonderstar !


Un nouveau super héros semblant n’avoir aucun souvenir de qui il est, d’où viennent ses pouvoirs, ni de quoique ce soit d’autre, si ce n’est qu’il est fan de Superman et Wonder Woman et très désireux d’apprendre à être un héros ! Difficile de faire meilleurs professeurs. Suspicieux, le couple décide de le mettre à l’épreuve, de vérifier ses dires. Mais lorsqu’ils réalisent qu’il se passe quelque chose de pas très net, il est déjà trop tard !
Wonderstar n’est que l’instrument de vengeance d’un enfant assoiffé, ivre de colère et d’une sorcière qui sait qu’elle doit se manger froide.


Beaucoup d’action dans ce tome, et de combats. Il faut dire que Wonder Woman et Superman sont confrontés a deux puissantes menaces. Et il est d’ailleurs plaisant de voir que Peter J. Tomasi suive le travail de Brian Azzarello sur le titre de l’Amazone avec un ennemi mythologique. (Bon certes sa caractérisation graphique laisse à désirer…)
A côté de ça, si cela est bien caché, le scénariste travaille un peu sur le « couple » en lui-même en faisant en sorte que la « fermée » Diana s’ouvre un peu et comprenne son nouveau compagnon. Mais cela reste très léger pour le moment.


Bref, ce deuxième tome tape un peu trop dans le mainstream et délaisse un peu le thème de la série, à savoir le couple du héros. Je n’étais pas très chaud à cette idée, mais Charles Soule avait bien amené le truc. Je ne voulais pas me farcir un titre à la « Premier Baiser » mais pas non plus avoir à faire avec un titre de baston. Surprenant de la part de Tomasi. Cela reste sympathique malgré tout, mais sans plus…

Romain_Bouvet
6
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le 18 mars 2017

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Romain Bouvet

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