Dark Jirô, la classe Jotaro!
Le style mature de Taniguchi est bien connu, ce qu'il l'est un peu moins est sa capacité à virer dans le polar noir. Trouble is my business est l'illustration du "côté obscur" du lauréat d'Angoulême. L'ambiance est sombre, T. mise sur les aspects "dirty": sexe, drogue...rien n'est épargné. Jotaro, quant à lui a tout du Ryo Saeba ( référence à City Hunter de Tsukasa Hojo) avec l'optimisme en moins et l'air blasé en plus. L'ensemble est bien mené quoiqu'un peu répétitif parfois(ce qui constitue probablement un écueil majeur dans un polar manga). L'intrigue paraît stagner à certains moments, même si cela contribue à l'édification d'un style "Trouble". Le manga devient alors une peinture d'un Shinjuku violent, incompréhensible, tout peut y déraper, Jotaro devient alors un simple spectateur.
Un bon manga donc, mais n'espérez pas y trouver l'auteur de Quartier lointain, vous seriez (peut-être) déçu ;)