La vache, ça devait bien faire quinze ou seize ans que je n'avais pas lu un Petit Spirou. Autant, j'aime pas Spirou adulte autant le Petit Spirou oui car il me rappelle, par certains côtés, ma propre enfance. Bah oui, les copains avec qui on faisait les quatre cents coups dans le village, les premières amourettes dans le bac à sable, espionner les filles dans leur vestiaire, ça évoque forcément des souvenirs.
On retrouve cette France un peu rance des années 60-70, encore très rurale, avec le curé du village, les châtiments corporels à l'école, le grand-père qui a connu les tranchées.
J'aime cette insolence, cet irrévérence qui me fait relativiser : je n'allais pas aussi loin. Les nombreuses allusions au sexe n'en font peut-être pas une BD destinée aux enfants. J'ai bien aimé la première histoire "Ma nuit chez Zoé". Très émouvante. Sauf que ça a beau être le tout premier gag, il ne laisse en rien présager de la suite. Faut pas s'y fier.