Avec ce cinquième tome de Spider-man, on joue avec les chiffres ! Ce tome commence, en effet, avec un retour dans le passé, puisqu'il débute par le #46 de Ultimate Spider-man, qui n'avait pas été publié dans le tome 4. Puis on a les 7 numéros de la mini-série Ultimate Six, la version Ultimate des Sinister Six, mais ils ne sont que 5 (Superior Foes of Spider-man n'a rien inventé). On reprend ensuite le rythme normal avec les numéros #54 à #59 de Ultimate Spider-man.
Amis des nombres, bonjour !


Le dernier tome de Spider-man avait joué la carte de l'intimiste. Retour du couple Peter/Mary-Jane, présence des X-Men, question mutante abordée, apparition de la Chatte Noire, combat contre le Caïd, rébellion de Peter contre un système adulte qui lui semble pourri de l'intérieur.
Toutes ces thématiques s'effacent pour ce tome qui se centre beaucoup plus sur la menace nationale que représente les Sinister Six. Le SHIELD doit s'occuper des êtres humains qui modifient artificiellement leurs ADN, ce qui est illégal.
On assiste ainsi, pendant la moitié du tome, à une histoire des Ultimates plus que de Spider-man. Pour le lecteur qui ne connait pas bien cette équipe, ça pourra être gênant et il faut dire que la version « moderne » des Avengers est pour moi assez floue, je n'ai lu que les 20 premiers numéros il y a de cela quelques années. On a une mise en avant de la question de la mutation artificielle et donc illégale, comment cela est traitée et comment des personnages comme Fury sont ambivalents. On met en avant également les interactions politiques et secrètes des agents spéciaux.
Un complément très agréable à l'univers Ultimate mais finalement assez dispensable pour Spider-man même.


On retrouve cependant pas mal de méchant bien connu. Octopus au hasard, mais bien sur Electro, Norman Osborn, Sandman (première apparition) et Kraven dans une nouvelle version. L'histoire est intéressante et le côté stress d'état est bien manié mais reste, cependant, peu fascinant à mon sens pour un fan de spider-man.
Notons que si le dessin de Trevor Hairsine n'est pas mauvais, son Peter Parker ne ressemble pas à grand chose et j'ai vraiment peu accroché sur le personnage.
C'est donc un arc pas mauvais, certes, mais qui parle trop peu aux lecteurs de Spider-man et surtout arrive, à mon sens, au mauvais moment. Il est mal placé, aussi bien dans le récit que dans la série.


De plus, on risque de souffrir d'un peu trop d'Octopus vu que le méchant se retrouve également dans le second arc où les références aux films de Raimi sont si nombreuses qu'on passe du statut d'amusement à celui d'ennui. L'arc n'est pas mauvais en soi, mais joue toujours sur les mêmes cartes (un méchant qui s'en prend vraiment trop à Parker qui souffre alors qu'il n'est qu'un adolescent). Le manque de nouveauté et surtout la répétition d'arc en arc rend cela assez dispensable.
Seul le dernier chapitre rattrape le truc.
On regrettera un manque de développement dans ce tome, de la vie personnelle de Spider-man, ce qui est plutôt mauvais.


En sommes, Ultimate Spider-man nous avait offert un très bon tome 4. Le cinquième tome s'enfonce dans la sur-enchère de combats répétitifs, et s'éloigne de Spider-man et de Peter ce qui fait que l'on voit de l'action mais très peu de personnages réellement. Or un bon équilibre entre l'action et l'intimisme me semble être la clef de la réussite de Spider-man. Notons cela dit que les Ultimates étant appeler à occuper une place importante dans la suite des aventures, cette présence peut se justifier comme un prologue du prochain tome : Carnage.
Sans être horriblement mauvais, ce tome est tout juste divertissant.

mavhoc
5
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le 14 mai 2015

Critique lue 344 fois

mavhoc

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