Ultimate Spider-Man est un titre qui a m’a beaucoup marqué ! J’étais au lycée lorsque ce titre a commencé, je l’ai suivi depuis ses débuts. Un titre qui a d’autant plus d’impact lorsque le personnage que l’on y suit se trouve dans la même tranche d’âge. On arrive beaucoup plus facilement à se projeter et nous imaginer à sa place. Du coup, forcément, on s’attache. Aussi, cette saga, « La Mort de Spider-Man » s’annonçait bouleversante.


Assistez au tragique dénouement de l’épopée ayant pour protagoniste le Spider-Man de l’univers Ultimate.
Dans ces aventures alternatives, Peter Parker est encore un adolescent et il fait ses premiers pas dans le monde des super-héros, aux côtés des Ultimates et des Avengers. Découvrez les amis et, surtout les ennemis de Spider-Man qui l’accompagnent jusqu’aux derniers instants dramatiques de son existence.
New-York se remet doucement d'un désastre qui a bien failli l'anéantir. Désormais, Spider-Man est aimé de tous, ce qui n'empêche cependant pas Peter Parker d'avoir des ennuis au lycée, dans ses petits boulots et dans son rôle de Spidey ! Si notre Tisseur est habitué à des ennemis comme Mystério, il en existe un, plus terrible que les autres, qui pourrait bien signer la dernière bataille du héros... Cet album propose l'intégralité des épisodes d'Ultimate Spider-Man de Brian Michael Bendis (Spider-Men, Siège) qui n'avaient pas été publiés en librairie jusqu'à présent. Cet Omnibus, parfait pour de nouveaux lecteurs, fera aussi le bonheur des fans de la série Ultimate Spider-Man.
(Contient les épisodes Ultimate Comics Spider-Man (2009) #1 à 15 et Ultimate Spider-Man (2000) #150 à 160)


Bon avant de partir sur le dernier arc dramatique de ce tome, et le final annoncé dans le titre. Il reste encore quelques intrigues pour notre jeune héros. Notamment avec la relance du titre, toujours avec Bendis au scénario, accompagné de David Lafuente au dessin.


On ne va pas faire le récapitulatif des événements précédents, il y aurait trop de choses à dires, et toutes les séries de l’univers Ultimate sont connectées. Mais Spider-Man est maintenant un héros, tout le monde l’aime, enfin de manière générale bien entendu. Même Jameson !!!


C’est donc une nouvelle vie qui commence pour Spider-Man ! Mais il y a toujours autant de méchants à combattre, de vie à sauver, sans oublier le lycée ! C’est déjà le cas depuis le début d’Ultimate Spider-Man, mais Bendis accentue encore davantage le temps d’intérêt sur Peter Parker, vis-à-vis de Spider-Man.


Si au début de ce tome, Spider-Man a bien du boulot, on s’intéresse surtout à Peter Parker. Sa vie au lycée, sa vie amoureuse, sa vie avec ses amis, tout cela restant très compliqué. Maintenant qu’il n’est plus avec Mary-Jane, il tente de vivre sa nouvelle histoire avec Gwen. Qui vit sous le même toit. Mais très vite, d’autres jeunes vont rejoindre la maison de May. Johnny Storm, Bobby Drake ou encore Kitty Pryde, comme si la maison devenait un repère pour jeunes « différents » ou en difficulté. C’est vraiment compliqué pour Peter de gérer tout ce petit monde, et lorsqu’il est remplacé par un métamorphe, sa vie va devenir encore plus compliqué !


Du côté de Spider-Man, le méchant du moment c’est Mystério. Ce dernier en a plus qu’assez que Spider-Man soit toujours en travers de son chemin. Il tente par tous les moyens de s’en débarrasser, mensonge à la population, clé du Zodiaque, tout tant que Spider-Man disparaît.


Si tout le monde aime Spidey, le S.H.I.E.L.D. et les Ultimates jugent qu’il a besoin d’une formation ! S’il sauve le monde, agit pour le bien commun, à chaque fois qu’il intervient les dégâts se chiffrent en millions de dollars ! Décidément, les choses ne se calment jamais pour notre jeune héros.


Pendant ce temps, Norman Osborn, le Docteur Octopus, Kraven le Chasseur, Electro, l’Homme Sable et le Vautour s’échappent de leur prison. Ils sont bien décidés à se venger ! Et maintenant, ils savent que le jeune Peter Parker se cache sous le masque de Spider-Man ! Une découverte qui va pousser l’adolescent au plus grand des sacrifices en allant au bout de ses limites ! Prêt à tout pour protéger tante May, pour protéger Gwen.


Avec la Mort de Spider-Man, Bendis arrive au terme de dix sur SON titre. Au moment de son annonce, nous redoutions tous le dénouement de cette saga, sans vraiment savoir de quoi il allait en retourner. Il était amusant de voir les médias se jeter sur l’information, annonçant la mort de Spider-Man, sans prendre en compte qu’il s’agissait de sa version Ultimate.


Je ne suis plus le grand fan de Brian M. Bendis à l’heure actuelle, la faute à un manque d’audace, à des séries peu intéressantes et sans cap (je parle de la fin de sa période Marvel, n’ayant pas encore lu son travail chez DC Comics), mais à l’époque il savait nous faire vibrer, il savait jouer avec nos émotions et il nous proposait des histoires d’une grande et profonde richesse émotionnelle.


Avec ses derniers chapitres, on sent l’émotion monter crescendo ! On est aux côtés du jeune héros, on ressent, avec lui, toute la pléthore d’émotions qu’il traverse. On tremble avec lui, on a peur avec lui, on est terrifié avec lui. Et plus il se bat, plus il se dépasse, plus on réalise, avec tristesse et émotion, qu’il n’y a qu’une seule fin possible…


Graphiquement, nous avons principalement trois artistes. David Lafuente, Sara Pichelli et Mark Bagley.


Je vais me faire huer, mais David Lafuente, ce n’est juste pas possible ! Je trouve ses personnages horribles ! Tout petits, avec des visages, des yeux sans expressions. Et puis son Spider-Man, sa tête c’est un ballon. Je trouve cela encore plus moche lorsqu’on passe avec Sara Pichelli après. Une artiste incroyable, à l’époque, que j’ai découvert sur ce titre. Je trouve que ses personnages ont des visages percutants, et l’action est juste incroyable.


On ne présente plus Mark Bagley, qui est autant responsable de la qualité de ce rune mémorable que Brian M. Bendis. Je suis content aussi d’avoir la participation, le temps d’un épisode, d’autres artistes comme Chris Samnee ou Joëlle Jones.


Bref, une ultime intrigue bouleversante, même dix ans après, c’est toujours la même émotion qui nous déchire le cœur lors des dernières pages. Bendis nous montre à quel point il maîtrisait son sujet, à quel point il était doué pour proposer des dialogues percutants. Une histoire marquante et bouleversante, de magnifiques adieux de la part de Bendis.

Romain_Bouvet
8
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le 3 sept. 2021

Critique lue 429 fois

Romain Bouvet

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