Contrairement au texte antique, qui ne s'embarrasse pas de psychologie, dans ce livre ce n'est pas uniquement l'apparence d'Ulysse qui est vieillie par Athéna lors du retour à Itaque : le héros est fatigué, au physique comme au moral. Alors que dans Homère la question du retour est avant tout la question du triomphe de l'inoxydable héros sur les prétendants, elle est pour Jean Harambat celle de la reconnaissance après vingt ans d'absence. Comment Ulysse retrouve-t-il ses repères dans Itaque ? Qui lui est resté fidèle ? Comment Pénélope l'accueillera-t-il ? Dans quel état d'esprit aborde-t-il lui-même ses rivages familiers ?
Le tour de force de Jean Harambat, c'est de ne s'écarter aucunement du texte d'origine, mais d'exploiter uniquement ce qui se trouve à l'état latent dans Homère. Joli tour de force. Sans parler des dessins, très expressifs.