Des dessins magnifiques mais un scénario inexistant
Alors parlons un peu de ce roman graphique oneshot se découpant en 5 chapitres et dont le graphisme steampunk m’a beaucoup attiré au premier abord grâce à cette magnifique couverture. L’objet livre est donc très beau, un bon point déjà.
L’histoire d’Un amour de Marmelade prend place dans Lutétia qui n’est autre que le nouveau nom de Paris, un Paris à la sauce steampunk dévasté par la guerre. Une ville ayant deux facette avec d’un côté les nantis et de l’autre les plus démunis. Il est dommage que la guerre, sa cause et ses effets ne soient pas traités.
Si sur le plan graphique ce livre est une vrai réussite pleine de poésie, il est regrettable de constater que le scénario manque de profondeur et de détails. Le décor de cette Lutécia steampunk semble juste un prétexte pour l’ambiance graphique générale. Il y avait pourtant matière à faire quelque chose dans cet univers. Vraiment je suis très déçue par ce scénario quasi inexistant et de cette pseudo enquête policière pas très bien ficelée. La fin de cette histoire est très banale et on la voyait arriver à des kilomètres, bref, même pas de surprise de ce côté là.
Ce roman graphique se lit très (trop) vite malgré ses 124 pages. Il y a vraiment comme un manque d’un petit quelque chose. Un manque de fond et d’âme surement. Peut-être aurait-il mieux valu en faire une série qui permettrait de développer l’univers et de suivre les aventures de Marmelade, une sorte de gentleman assassin voulant rétablir la vérité au sein d’une cité détruite et corrompue par les plus riches. (je m’emballe un peu là, désolée) Parce que franchement à aucun moment je ne me suis attachée aux personnages… même leurs caractérisations ont été faites maladroitement.
Seuls les sublimes dessins font de cet œuvre un bijou visuel (mais pas du tout une œuvre d’anthologie au niveau scénaristique). Si vous voulez un bel objet : jetez-vous sur ce livre, par contre si vous cherchez une histoire prenante et palpitante : passez votre chemin.