Déjà un sixième tome pour les All-New X-Men de Brian M. Bendis, et force est de constater que le scénariste de génie de Daredevil ou d’Alias est toujours d’une même constance dans le néant absolu et le vide sans nom de ses scénarios. On a beau me dire que ces All-New X-Men sont innovants, riches et tout le toutim, je suis vraiment désolé, mais personnellement, j’ai vraiment l’impression de lire du vent. Bendis ne propose absolument rien qui ne soit véritablement marquant ! Dans dix ans, on ne se souviendra pas une seule seconde de ce run.


De retour de leur mission dans l’espace, les X-Men sont attaqués par la Confrérie des Mutants venue du futur, menée par le fils de Charles Xavier. Que peuvent faire les étudiants de Kitty Pryde face à des adversaires qui connaissent leurs forces et leurs faiblesses ?
Brian M. Bendis (Guardians of the Galaxy) et Stuart Immonen (Star Wars) poursuivent leur prestation sur All-New X-Men. De nombreux artistes prestigieux, comme Art Adams et Bruce Timm, les rejoignent pour fêter le 25ème épisode de la série.
(Contient les épisodes #25 à 30)


Les jeunes X-Men des origines sont de retour sur Terre, orphelins du jeune Cyclope, qui a préféré rester avec son père et vivre, ainsi, d’incroyables aventures spatiales. Et il faut bien reconnaître que ce « départ » est bien la seule chose à retenir de ce fabuleusement mollasson Procès de Jean Grey.
Mais ce tome semble changer la donne !


En effet, le premier épisode, le vingt-cinquième (quelle idée bidon de faire un épisode spécial pour un numéro #25… Ah si, pour faire du fric…) nous montre à quel point Bendis peut encore, sait encore nous proposer des dialogues piquants et qui font mouches. Le pauvre Hank McCoy reçoit une visite bien singulière qui va lui torturer l’esprit en le mettant face à ses responsabilités sur l’inéluctabilité de ses erreurs et le dégoût qu’il peut provoquer.
Et ce plaisir de retrouver les talents de dialoguiste de Bendis s’accentue encore davantage avec les épisodes suivants, surtout avec la très forte scène entre le Cyclope de notre époque et la jeune Jean Grey. Le genre de scène qui montre à quel point Bendis est doué.


Mais rentrons dans le cœur de l’histoire. Les jeunes mutants essaient d’assimiler le départ du jeune Cyclope, tout en se greffant aux élèves de l’école de Cyclope. C’est à ce moment-là que Laura, bien décidée à s’en aller, se fait attaquer, laissée pour morte par la Confrérie des Mutants du futur ! Raze et son demi-frère, sosie de Charles Xavier, sont de retour à notre époque !
Surprenant de retrouver toute la bande, mais des flashbacks, ou flashforwards, nous montrent quel stratagème Raze et Charly Jr ont mis au point pour pouvoir revenir, de façon quasiment infinie, à notre époque pour accomplir leurs desseins. On en profite, également, pour découvrir comment cette Confrérie s’est créée, surtout, comment elle est manipulée !


Au final ce combat se résume à une opposition entre le fils de Xavier et la jeune Jean Grey et ses nouveaux pouvoirs. Le reste de la Confrérie est relégué au rang de seconds rôles silencieux, et cela n’est pas forcément mieux pour Cyclope et sa bande. Bizarrement, si les deux fils de Mystique proviennent du futur, ils se retrouvent totalement démuni face aux nouveaux talents, développés dans l’espace, de Jean Grey. Aussi vite arrivés, aussi vite repartis. Et encore une fois rien de bien folichon pour les mutants.


La fin du tome met la lumière sur un nouveau couple, assez surprenant, et une nouvelle complicité, totalement inattendue !


Graphiquement, avec Stuart Immonen, difficile de faire la fine bouche. Des personnages très expressifs, une action vraiment vivante, des cases détaillées et d’une grande richesse et nous avons le droit à certaines pleines pages qui hérissent les poils. Il suffit de regarder celle où Laura bondit de rage sur le fils de Xavier et Mystique, avec limite la rage aux lèvres. Si je trouve des fois que certaines cases sont un peu moins travaillées, dans l’ensemble c’est un véritable régal.


Bref, si c’est avec grand plaisir que je retrouve du très, très bon Bendis au niveau du dialogue (piquants et savoureux), et même un épisode et demi véritablement très bon et plaisant à suivre, on se retrouve au final avec une nouvelle intrigue, express, où il ne reste à rien de marquant. Une nouvelle sensation de lire du vent, du vent bien écrit, mais du vent… Quel dommage…

Romain_Bouvet
6
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le 2 janv. 2017

Critique lue 180 fois

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Romain Bouvet

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