Sympa mais moins bon que le précédent tome.


Le thème principal est vraiment sympa, et je trouve que c'est bien de présenter ça aux jeunes. Pour ça, chapeau (ceci dit, je trouve qu'il ne va pas au bout de son idée et qu'à la fin on s'en fout un peu de ce qui arrive à Bidule, cette conclusion étant trop vite expédiée sans réel impact sur le personnage principal). Surtout que c'est traité avec une certaine légèreté (de l'humour). J'aime beaucoup la manière dont Bravo reprend ses personnages pour amener une évolution. En plus, j'ai commencé par le tome 5 puis seulement j'ai lu le tome1, je me demandais donc comment la mère pouvait en être arrivée à avoir des cheveux blancs en si peu d'histoire. C'est toujours sympa de faire vieillir les personnages, de créer un univers fragile.


Bravo a aussi la manie de parler de philosophie et de science, mais aussi d'amener quelques questions pour lesquelles il évite d'amener sa réponse. Il y a aussi cette impression que les personnages vivent certaines choses qui ne nous sont pas montrées, ils ont leurs propres secrets auxquels nous n'accéderons pas (ou alors dans un prochain album?).


Ce qui m'a déçu, c'est que l'histoire, dans sa simplicité (simplicité que j'apprécie), souffre de quelques chutes de rythme. Arrivé à la moitié de l'album, il ne s'est toujours rien passé : Jules cherche une solution, une proposition est présentée mais trop vite écartée. De là, l'auteur doit reconstruire son récit, partir dans une autre direction. Il parvient à amener quelque chose de cohérent par rapport aux autres albums, mais le procédé apparaît comme facile. Heureusement la résolution-pas-de-bol sauve un peu les pots. N'empêche que tout cela crée quelques chutes de rythme et tue également la tension car tout du long, on se dit que ça va aller, à aucun moment Bravo n'arrive à installer la peur de l'échec. C'est dommage.


Graphiquement, c'est toujours bon et agréable à lire. Bravo offre quelques très belles représentations de l'espace, mieux que dans les albums précédents. Les personnages ne bougent pas beaucoup amis sont expressifs. Le découpage fonctionne bien tant dans les moments dramatiques que comiques. À noter que cet album est moins violent que les autres, peut-être à cause du sujet plus grave ? J'aime beaucoup le trait de Bravo, ses petits détails pas forcément utiles (je me souviens qu'nu de mes profs détestait ces petits détails), les tronches de ses personnages : à chaque situation, il trouve des solutions graphiques cohérentes. les couleurs sont également plaisante : simples mais permettant de mettre en valeur les personnages.


Bref, ce 4ème tome est plutôt plaisant dans l'ensemble, mais l'intrigue comporte quelques chutes de rythme et surtout souffre d'une totale absence de tension. Dommage.

Fatpooper
6
Écrit par

Créée

le 8 juin 2016

Critique lue 126 fois

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 126 fois

D'autres avis sur Un départ précipité - Une épatante aventure de Jules, tome 4

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

120 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

107 j'aime

55