Fade
Hermann est un dessinateur de génie. Son fils, Yves H., scénarise bon nombre des albums de son père, surtout des one-shot. Après le très bon "Manhattan Beach 1957" et le très moyen "Le Diable des...
le 21 oct. 2014
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Hermann est un dessinateur de génie. Son fils, Yves H., scénarise bon nombre des albums de son père, surtout des one-shot. Après le très bon "Manhattan Beach 1957" et le très moyen "Le Diable des sept mers", les deux compères sont repartis pour un tour, avec "Une nuit de pleine lune", paru en septembre 2011 chez Glénat.
Scénario : Une bande de jeunes accompagnés d'une brute épaisse décide de cambrioler une propriété privée en pleine campagne, alors que leurs occupants sont partis en soirées. Evidemment, rien ne va se passer comme prévu, et évidemment, cela va mal tourner. Alors que l'on reprochait des histoires trop complexes à ses précédents albums, Yves H. change son fusil d'épaule et nous sert un scénario classique, simple, parfois oppressant, mais jamais surprenant. Néanmoins, à défaut d'originalité, il privilégie l'ambiance et la mise en scène de l'oeuvre qui elles, sont plutôt réussites.
Dessin : Une fois encore, Hermann nous sert de superbes planches, avec de magnifiques ambiances , notamment pour les scènes nocturnes. On commence à y être habitué, même s'il est regrettable que le dessinateur ait de confier la mise en couleur à un autre, alors que les siennes, en couleur directe, sont tellement plus franches et colorées.
Pour : Les dialogues et la mise en scène sont remarquables... si seulement il y avait un vrai scénario derrière tout ça !
Contre : Des personnages stéréotypés, une intrigue sans la moindre once d'originalité, bref : un scénario classique mais d'une fadeur ahurissante. No comment.
Pour conclure : Un bilan mitigé pour ce one-shot, de bons dessins ne peuvent pas remplacer un scénario fade. Yves H. est un scénariste qui se cherche encore, même après dix-huit ans de carrière, et Hermann ne semble pas y prêter attention (peut-être ne s'en est-il pas rendue compte ?). Il y a quand même de quoi s'inquiéter.
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le 21 oct. 2014
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