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Fahrenheit 2.0
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Quand la bande dessinée rejoint le livre d’art… Mis en valeur par les Editions de la Cerise, qui ont la passion du papier chevillé au corps, ce petit ouvrage bénéficie d’un écrin délicat (format à l’italienne et dos toilé) pour un récit qui ne l’est pas moins. Linnea Sterte nous propose une fugue pleine de poésie, telle une invitation à abandonner tout nos repères en se mettant dans la peau d’une grenouille qui a décidé de tailler la route.
Ceux qui chercheront ici une narration palpitante et cohérente ne suivront pas cette rainette et ne feront que passer leur chemin. L’objet sera plutôt destiné à ceux en quête de petites anecdotes insignifiantes jalonnant une escapade aléatoire et plutôt contemplative, sans but précis, si ce n’est celui du dépaysement et de la découverte dans un monde rendu plus vaste que celui des humains, notamment par la taille des créatures. Un périple empreint de douceur où l’on peut transporter avec soi les esprits des fleurs, où les fruits font résonner de mystérieuses mélodies et où les arbres peuvent devenir rouges de colère contre les saisons. Ce faisant, la jeune autrice suédoise nous convie à écouter et observer le petit peuple des champs et des étangs, ce peuple que l’humain ne voit pas ou ne veut plus voir, aveuglé par la certitude de sa toute puissance.
Comme une écriture, son dessin très sobre ne manque pas de charme, évoquant les estampes asiatiques. Tiges, feuilles et branches des végétaux s’enroulent et se déroulent en pleine page, formant des motifs ou des frises, au même titre que les paysages élargis par l’horizontalité du format à l’italienne. Aucun lieu précis n’est évoqué, mais certains éléments laissent à penser que l’histoire à pour cadre le Japon, ne serait-ce que par cette très belle représentation d’un volcan qui pourrait être le Fuji Yama, ou par l’apparition de cette fillette en kimono juchée sur un arbre.
Récemment récompensée par le prix Révélation à Angoulême, Linnea Sterte, sincèrement émue, avait du mal à réaliser ce qui lui arrivait. Peut-être parce que comme sa rainette, elle a suivi son chemin uniquement pour la beauté et l’amour de l’instant présent, englobant son art, ce qui lui a permis de créer ce conte modeste et intemporel ayant séduit de manière fort compréhensible le jury angoumois.
Créée
le 15 août 2023
Critique lue 106 fois
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