Avis sur les trois premiers volumes de "Une sacrée Mamie."
Je ne sais pas pourquoi, j'aime bien les récits parlant des japonais au sortir de la seconde guerre mondiale. Bon, c'est peut-être aussi parce que les japonais aiment beaucoup écrire sur cette période et qu'elle est une source de traumatisme pour pas mal d'entre eux. Mais à l'image du japon qui en 35 ans est partie d'un pays détruit et rasé pour devenir au début des années 80 d'un pays en avance technologiquement, cela permet de montrer aussi des récits où les héros s'en sortent alors qu'ils sont dans la misère la plus totale.
Pour le coup, on part vraiment bien dans la grande pauvreté, le récit racontant comment à la fin des années 50, Akihiro, un jeune garçon d'Hiroshima, est piégé par sa mère qui n'a plus assez d'argent pour élever deux enfants. Prétextant une visite de sa tante, elle l'envoi chez sa grand mère qui habite une maison en bois au beau milieu de la campagne et qui vie de ménage et de reste des marchés qui restent dans la rivière. Il y apprend le système D : les repas sauté de temps en temps, le fait de trainer avec un aimant pour ramasser la ferraille sur le chemin, les combines pour ne pas payer l'électricité, etc...
On est dans un milieu rural où la pauvreté est assez extrême, avec des gens qui battent leurs enfants quand ils sont insolents, l'impossibilité d'acheter ne serait-ce qu'un gant de baseball, des baraques en bois, et c'est assez fou de se dire que le Japon était dans cet état alors qu'en France on en était aux grands ensemble de banlieue et à la musique Yéyé.
Pour le coup, c'est quand même une enfance montrée de façon heureuse, avec une grand mère très sarcastique et roublarde, qui n'hésite pas à l'envoyer sur les roses ("on peut s'acheter une télé, suffit juste que t'arrête de manger pendant deux ans") mais qui se montre positives et aimantes envers son petit fils. Pour le coup, ils forment un très bon duo et on sent enter eux un profond attachement qui se créé par l'affrontement des difficultés
Bref, ces trois premiers volumes se lisent sans peine et j'ai hâte de trouver la suite.