je t'aime moi non plus...
Quand l'amour est plus fort que notre propre condition humaine, notre propre existence. Et oui sans tout raconter uw1 est une tragedie greco romaine universelle dans tous les sens du terme. Déjà je salue le genie de bajram et surtout sa ténacité et son courage. Il en fallait pour se lancer dans 6 volumes qui s'embriquent les uns dans les autres et dont le lien est sûrement le plus fragile utilisé par les narrateurs de sf, le paradoxe spatio temporel. On avale les 5 premiers volumes d'une traite. L'histoire est géniale, va à cent à l'heure, les personnages attachants et l'auteur nous transporte dans l'espace de rebondissements en rebondissements dans une ambiance noire et opressante. Et là arrive le 6. C'est difficille d'exprimer les sentiments paradoxaux qui nous traversent au moment où l'on tourne la première page...on est excité, pressé d'enfin obtenir la clé du mystère, hesitant d'arriver trop vite au bout de notre plaisir et surtout stressé, une énorme boule au ventre générée par la peur d'etre déçu. Et à la fin on se retrouve à chaud partagé par plusieurs émotions. Mais pour résumer simplement cette confusion des sentiments, ce dernier tome tient la route et enfonce bien le dernier clou qui retient l'ensemble de l'ouvrage. La conclusion est digne des precedents volumes magnifique, noire, terrible, sans concession....quand andromaque rencontre star wars....seul bemol le dernier rebondissement qui utilise le mécanisme de manière un peu facile mais non sans sens ni intérêt car il rajoute finalement la touche finale biblique autre fil rouge de la bd et nous permet de nous mettre à genoux devant ce monument de la bd sf avant de refermer la dernière page ...amen