Après un neuvième album aussi surprenant que réussi, Binet revient à un mode d'écriture plus habituel pour ce dixième tome des Bidochon.
Robert et Raymonde ont une voiture qui, après 150 000 kilomètres, finit par décéder à la suite des embouteillages et de l'inactivité des garagistes. Après un salon de l'automobile aussi instructif que Robert est intelligent, ils achètent une nouvelle voiture.
Puis avec cette dernière, ils vont partir en vacances, et cela malgré les fous du volants, les péages, Raymonde qui est malade en voiture et les alcooliques.
Comme souvent, Binet se sert d'un sujet lambda pour évoquer tout ce qu'il y a autour et montrer la médiocrité des gens. Robert garde cette espèce de pseudo-intelligence qui lui permet de mettre le doigt sur l'aspect ahurissant des évènements.
La BD se veut aussi très éducative et rappeler à chacun l'utilité et l'importance de bien conduire. Un projet sympathique mais où l'humour manque.
Bien que se lisant facilement, on ne rigole pas assez souvent. Le dessin reste celui de Binet, simple et relativement efficace. Les ombres sont là. La suite narrative est bien écrite et les ambiances se succèdent avec aisance autour de ce thème central : la voiture.
Malgré tout cela, j’adhère assez peu. La faute aux Bidochon qui, clairement, ne sont pas pour moi.