Cette série a décidément un côté imprévisible... Alors que je déclarais dans la critique du tome précédent que la série n'était finalement qu'un shonen de baston, voilà que ce tome me fait mentir.
On ouvre le volume avec le combat du tome 5 qui est déjà fini, une ellipse que je n'avais pas vu venir, et on ne cause quasiment plus de combat durant tout le tome. A la place, le personnage de Miyamoto Musashi évolue un peu (il était temps, mais je pense qu'il retombera vite dans ses travers) et on le suit en train de méditer et de s'entraîner, ce qui est classique, mais franchement plus intéressant à lire et mieux écrit.
En plus, à côté de ça, on retrouve son pote du premier tome, qu'on avait déjà revu il y a quelques tomes et qui s'offre une intrigue annexe franchement réussie. Ce second protagoniste est d'ailleurs presque plus intéressant que le héros, parce que moins archétypal. Ce n'est pas une brute au sang chaud qui veut devenir le plus fort... Il est plus lâche, plus fourbe, plus looser aussi, et doit faire avec des choix passés qui n'ont pas toujours été très malins. Son destin prend une tournure étonnante dans ce tome et j'ai personnellement bien envie de savoir ce qu'il va devenir ensuite.
Donc voilà, un tome 6 plutôt réussi, agréable à lire, toujours aussi bien dessiné, et qui me redonne presque foi dans la série. Toutefois, ne nous leurrons point, ce n'est toujours pas, de mon avis, du grand manga, mais ça sait se montrer sympathique. Prions pour un tome 7 dans la veine de ce tome plutôt que dans celle, bourrine, du tome 5.