Partant d'une contrainte éditoriale débile comme rarement ("hey ! on a 6 dessins de super-vilains par Dell Otto, on aimerait en faire des couvs, y a pas quelqu'un qui a une idée ?") Casey embrasse totalement le côté improbable d'une histoire en 6 épisodes qui verrait apparaître Magneto, Bullseye, Loki, Crane Rouge, Octopus et Fatalis.
Du coup plutôt que de faire un team up qui capoterait à la fin ou tout autre concept éculé du genre, il prends l'Univers Marvel à pleine main et malaxe le tout pour en tirer un joyeux bordel où en fait l'apparition de 5 méchants différents est de loin le truc le moins improbable du lot*.
Du coup on a des personnages nouveaux, des concepts rajeunis, du flashback, du cosmique, du vaudou, de la mythologie, du combat du bien contre le mal, des persos récents, pas très vieux, un peu vieux, très vieux, des persos de Casey, d'autres qu'il n'a jamais touché, du combat, de la romance, de l'héritage, des lieux réels, etc.
ÇA FOISONNE.
Pour illustrer sa narration syncopée, Casey fait appel à un Nick Dragotta très clair mais résolument funky. Les deux composantes sont essentielles pour à la fois ne pas perdre le lecteur mais aussi pour bien représenter le ride sous acide que sont ces 6 épisodes.
Je vais tempérer deux secondes mon propos pour préciser que c'est le genre d'histoire qu'il suffit de lire deux fois pour la comprendre sans trop de mal. Pas de mal de crâne à l'horizon ou de what-the-fuck scénaristique (ou si peu).
En fait je me rends compte que j'ai vraiment adoré.
Je surconseille !