Le moins que l’on puisse dire, c’est que Donny Cates n’hésite pas une seconde à repousser les murs de la série Venom. Le scénariste s’amuse sur le titre, ne cesse de l’enrichir, de lui apporter une nouvelle mythologie, fait en sorte de nous proposer une trame de fond captivante. Mais il y a tellement de choses à dire, tellement de choses à nous expliquer, que la série sur Venom ne suffit pas. C’est ainsi que ce troisième tome de la série Venom, ne nous propose aucun épisode de la série à régulière, mais plusieurs épisodes spéciaux mettant en lumière des événements du passé, visant à clarifier le présent et préparer le futur.
Une menace arrive des confins de l’espace et du temps. Son nom est Knull, le dieu des symbiotes, et sa présence va bientôt donner une teinte de sang à la planète bleue. Tandis que certains attendent cette divinité pour que sa volonté soit faite, la terreur prend la forme de Carnage. Ce symbiote qui a dépassé de très loin Venom dans la violence et la folie est prêt à se déchaîner et à faire trembler l’univers Marvel.
Le monde de Venom s’étend, avec des révélations venue du passé et une ombre de mort planant sur l’avenir, dans une série d’histoires signées Donny Cates, Danilo S. Beyruth, Ryan Stegman et Kyle Hotz, entre autres.
(Contient les épisodes Web of Venom : Ve’nam #1, Web of Venom : Carnage Born #1, Web of Venom : Unleashed #1 et Web of Venom ! Cult of Carnage #1)
Comme je le disais en introduction, avec ces quatre épisodes de Web of Venom, Donny Cates se fixe pour objectif de nous éclairer, davantage, un peu plus, sur certains des éléments mis en place au cours des premiers épisodes de la série régulière.
Dans la première histoire, nous découvrons les « origines » de Rex Strickland et de l’équipe expérimentale de sym-soldat ! Des super-soldats qui ont « fusionné » avec une partie du symbiote Grendel. Mais leur déploiement au Vietnam est une catastrophe. Nick Fury n’a d’autre choix que de demander l’aider de Wolverine pour rattraper le coup.
Une intrigue sympathique qui ne sert qu’à nous présenter clairement le programme sym-soldat, et nous montrer que tout ce qui touche aux symbiotes est bien antérieur à Venom. Les dessins de Juanan Ramirez collent parfaitement à cette atmosphère suffocante de la guerre du Vietnam. Une belle découverte.
Le second épisode est entièrement centré sur le personnage de Carnage, l’antagoniste principal de Venom dans les mois qui vont suivre. Cet épisodes Carnage Born est un condensé des morts et des renaissances du personnage, jusqu’à la dernière, où il prend le rôle de héraut de Knull !
Un épisode trop rapide, qui pousse à approfondir le sujet. Avec au dessin, une autre découverte, Danilo S. Beyruth. C’est sympathique mais loin d’être exempt de défaut.
Le troisième épisode, est peut-être le seul qui m’ait déçu. Sans doute parce qu’il n’apporte aucune plus-value. On y découvre un Eddie Brock qui tente de s’habituer de ne plus avoir sa « peau » et qui doit faire avec le faite que Venom est maintenant un chien, là pour l’aider. Alors qu’il réalise, dans les mêmes temps que Carnage est en marche et que la menace Knull n’a jamais été aussi oppressante.
Graphiquement, les dessins de Juan Gedeon et Kyle Hotz, ne sont franchement pas incroyables…
Le tome se termine avec Misty Knight qui part à la recherche de John Jameson, à Doverton. (Une ville qui semble avoir une grande importance, mais je n’ai pas lu les épisodes s’y rapportant à l’époque. Une intrigue sympathique, qui va nous montrer l’horreur que Carnage va nous proposer dans les mois à venir. Dans Absolute Carnage. On assiste avec horreur et effroi à cette quête visant à faire revenir Knull. Surtout, on comprend que l’intrigue à venir va nous plonger dans une atmosphère horrifique.
Bref, des épisodes plutôt sympathiques à lire dans l’ensemble. Des épisodes qui ont surtout vocations à approfondir les choses dans certains épisodes, et à préparer la suite pour d’autres. Pas essentiels, mais vraiment sympathiques.