La mort de l'héroïne Wonder Woman et la naissance de l'humaine Diana Prince
Wonder Woman est la super-héroïne la plus connue au monde et paradoxalement c'est l'héroïne que je connais le moins. Enfin quand je dis connaître, c'est connaître à travers les comics. Il faut reconnaître qu'avant Urban Comics, les comics Wonder Woman étaient assez rare et plusieurs pans de son histoire étaient donc passés à la trappe (ça ne m'a pas empêcher de lire quand même la saga Amazon Attack et cette histoire). Mais bon maintenant avec New 52 et Urban, on a un peu plus accès à sa nouvelle histoire. Ici on va critiquer Wonder Woman : Spirit of Truth (oui je préfère ce titre).
La princesse Diana de Themyscira, plus connu sous le nom de la super-héroïne Wonder Woman, utilise ces pouvoirs pour combattre le crime et les injustices partout dans le monde, en temps qu'amazone et ambassadrisse. Mais lorsque à plusieurs reprises des hommes et des femmes la rejettent, elle a un doute sur le bien fondé de sa mission dans le Monde et tente de connaître les raisons de ses hostilités.
Ce comic-book scénarisé par Paul Dini (Batman : TAS) et peint par Alex Ross est le 3e de l'anthologie les héros les plus puissants de la Terre , après Superman et Batman. Il est comme ces prédécesseurs très bien dessiné et raconté. Il est mon 2e préféré après Superman et avant Batman. En effet, Wonder Woman est dépeinte comme une héroïne qui veut bien faire mais qui paradoxalement inspire la crainte et le rejet des hommes et des femmes du monde entier. Ce qui dans ce contexte est logique. Il est le plus réaliste et le plus déconnecté de l'Univers DC par rapport aux autres super - héros. Bizarrement, c'est celui le plus facilement intégrable dans l'Univers DC, à l'inverse du reste. On peut supposer qu'on peut le placer au tout début de la carrière super-héroïque de Wonder Woman.
Ce que j'aime, c'est le contraste qu'il y a entre le Termiscyra et le monde "des hommes". Termiscyra a tout du paradis terrestre alors que le monde des hommes à presque tout de l'enfer, elle y côtoie des bandits et la méfiance des autres qui la traitent de traînée à cause de son uniforme (une réflexion qui sera reprise dans la série d'animation : Justice League saison 2) ! Mais au contact de Superman, elle va prendre conscience que son apparence, au delà de ses intentions, intimide plus. C'est à ce moment que Wonder Woman doit s'effacer pour donner naissance à Diana Prince.
Ceci dit , il a un énorme défaut.Du moins je trouvais que c'était un défaut auparavant. En faite, elle n'a rien obtenu de concret pour mener à bien sa mission. Après avoir rendu visite à Superman, elle s'est mêlée aux hommes et a fait du bénévolat un peu partout en intervenant indirectement, voir directement dans l'avant avant dernière scène. C'est déjà pas mal car elle a enfin compris que tout ce qu'elle avait à faire c'est d'avoir une identité secrète et d'agir en temps qu'humaine. Ce qui fait que j'ai trouvé qu'elle avait échoué en temps que Wonder Woman ! Son identité secrète n'a rien apporté de plus dans sa mission ! Ce qui signifie qu'au final elle sera acceptée en temps que Diana Prince mais pas en temps que Wonder Woman (du moins pas encore). C'est ce que j'ai pensé au début ce qui est en faite assez faux. Car un super - héro est avant tout un vrai héro qui comprend la détresse des opprimés, qui prend conscience de la fragilité humaine au milieu d'eux. Et c'est ce que ce que ce comic - book a démontré. Tant qu'elle était Wonder Woman, elle pouvait combattre pour eux, mais pas au milieu d'eux. En tant que Diana Prince, elle a pris conscience des désirs humains, de leur problème et de leur fragilité, ce qui est une aide précieuse pour sa mission.
En clair, ce comic-book n'est certes pas clair à travers son message, mais je ne peux ne pas lui reconnaître le mérite que bien que évasif, on a une lueur d'espoir. Il se lit très bien et est très beau. Ça aurait été bien que les auteurs nous montrent comment évolue Wonder Woman après ça. Mais bon. A nous lecteurs d'imaginer la suite.