L’univers a besoin d’un Wolverine. Le monde a besoin de Wolverine. J’ai besoin de Wolverine. Mais depuis la mort du Griffu, Marvel a du combler le vide, et c’est ainsi que l’on se retrouve avec Old Man Logan. Ce vieux Logan issu de l’imagination de Mark Millar et Steve McNiven, issu d’un un univers dystopique et apocalyptique. Grâce au final de Secret Wars, Old Man Logan s’est retrouvé dans notre univers. Depuis le pauvre bougre erre d’une aventure à l’autre, souvent très intéressante et bouleversante émotionnellement, mais sans vraiment de ligne de mire. Si ce n’est l’envie de retrouver ses proches disparus…
Old Man Logan est obsédé par les erreurs qu’il a commises par le passé et il est prêt à tout pour s’amender, y compris à recourir à la magie. Miles Morales, le jeune Spider-Man, parviendra-t-il à le faire changer d’avis ? Et que découvrira Old Man Logan au cours d’un voyage dans le temps qui le portera à revivre certains épisodes clés de sa vie ?
Jeff Lemire (Sentry), Filipe Andrade (Rocket Raccoon and Groot) et Eric Nguyen (Quicksilver : No Surrender) font revivre au Wolverine d’un futur parallèle des moments marquants qu’il aurait peut-être préféré oublier à jamais.
(Contient les épisodes de Old Man Logan (2016) #19 à 24)
Depuis son petit trip dans l’espace et sa rencontre avec les Broods, le vieux Logan se sent coupable d’avoir abandonné le petit-fils de Banner et Danny, à qui il l’avait confié. Même s’il n’est en rien responsable de son arrivée sur notre planète. Il se met alors en tête de retourner dans les Terres Perdues. Peu importe comment, peu importe le moyen !
Il va taper à toutes les portes, demander à toutes ses connaissances, de Magik à Strange, du Fauve à la Panthère Noire. Face à cette levée de refus, il se décide de tenter sa chance avec un super-vilain et fait évader Asmodeus d’une prison de haute sécurité. La ligne est franchie, mais rien ne pourra arrêter son envie de les sauver.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, aussi has been que peut être Asmodeus (et ne parlons pas de son costume), Logan part dans le temps, mais il se retrouve en pleine guerre de 1812, à la frontière Ontario/Manitoba. Le sort n’a pas marché, et Logan va à partir de ce moment déambuler dans les couloirs du temps, revivant toute une série de souvenirs les plus traumatisants.
Sa première rencontre avec Hulk, la mort de Jean, Madripoor… et bien d’autres. Si l’idée est sympathique, on se retrouve avec une multitude bonds dans le temps sans le moindre impact. C’est du coup assez inutile malheureusement, tout cela ne sert à rien, et plus le temps passe, plus on se demande quand, quand il va retourner à notre époque. Jusqu’à ce que…
Le dernier bond est intéressant, une véritable réussite, un vrai coup de poing émotionnel. Quelques pages qui nous montre à quel point la vie de Logan n’est qu’une succession de malheur. Mais un dernier bond temporel qui va littéralement libérer notre héros.
Graphiquement, j’aime beaucoup Filipe Andrade, c’est clairement dans la veine de Andrea Sorrentino. C’est dynamique et artistique, mais ce n’est pas Andrea Sorrentino. Il y a trop de choses qui ne sont pas parfaites, qui semblent trop abstraites. Cela reste très agréable, mais ce n’est pas à la hauteur de Sorrentino.
Bref, clap de fin pour Jeff Lemire ! Trois premiers tomes vraiment plaisant à lire. Un plaisir de retrouver ce personnage, même loin des Terres Perdues. Un quatrième tome un peu en-dessous. Et on fini avec ce dernier volume, qui se laisse lire, mais qui montre clairement qu’il n’y a pas de point d’arrivé pour ce titre, on avance au gré du courant.