De ruralité en urbanités...
Paysages ruraux et sylvestres orées,
Voient cheminer bien seul lagomorphe laiteux,
Coursé par une meute il pique des deux,
S'en va trouver refuge chez comtesse zélée,
Qui sans céder d'un pas montre qu'elle a grand cœur,
En renvoyant céans monsieur le Grand Veneur.
Sur les chemins hélas on rencontre des gueux,
Qui sous de francs sourires vous mènent à Paris,
Tandis que vous croyez derrière vous les soucis,
Vous voilà dépouillé ne restant que vos yeux,
Pour pleurer l'avenir que voici moins radieux,
A vos espoirs alors vous faudra dire adieu.
Mais le destin retors protège notre lapin,
La plume qu'il croise remet sur le chemin,
Ce blafard rongeur est bientôt équipé,
Du cardinal mourant il porte la livrée.
Mousquetaires sanguins ne font pas bon ménage,
Gardes du cardinal en prennent alors ombrage,
Le duel à l'épée sous les arbres débute,
Mais voilà Grand Veneur qui fait cesser la lutte,
Eusèbe embastillé ploie sous le joug des chaînes,
Car même libéré c'est à son capitaine,
Qu'il reçoit la disgrâce pour l'emprisonnement,
Dont il a fait l'objet alors à ses dépends.
Qu'à de métiers alors il se doit d'essayer,
Pour vivre de ses talents il joue la comédie,
Mais c'est parfois mal vu dans le cœur de Paris,
Un spadassin aigri le menace de tuer ;
Par un heureux hasard il entre dans le cénacle,
D'esprits bien affûtés qui le portent au pinacle,
Tandis que les complots au sommet du royaume,
Voient des puissants retors qui ô jamais ne chôment,
A quérir les honneurs, à conquérir les places,
On dirait que les nobles manquent par trop d'espace.
Dans ce nouvel opus, on trouve moins de vers,
De mots qui riment bien, d'esprit à découvert,
Mais il y a panache et ambiance historique,
On retrouve bien là l'ancienne rhétorique,
Qu'Alexandre Dumas en son temps fit valoir,
Aux mousquetaires donna encore plus que la gloire.
Les dialogues font mouche, les couleurs font merveille,
On a ici encore un album sans pareil,
Ayroles et Masbou relèvent haut le gant,
Quand le passé d'Eusèbe s'exhume Vingt mois avant.