Mes deux premières tentatives avec les Omnibus de Panini se sont soldées par deux échecs cuisants. Entre une Evolutionnary War d’une lourdeur désastreuse et une Atlantis Attaque sans la moindre saveur, j’ai vite été refroidi pour la suite. Mais heureusement, enfin, Panini semble avoir changé sa politique éditoriale pour cette collection de prestige. Puisque les deux Omnibus de cette année ne se concentrent pas sur des crossover vieillots et douteux mais sur des runs plus emblématiques. C’est ainsi, qu’au côté de Wolverine par Jason Aaron, on retrouve les vingt-huit premiers épisodes d’Ultimate Spider-Man version Miles Morales par Brian M. Bendis.


Wolverine est le meilleur dans sa partie, que ce soit en tant que mentor, mutant, samouraï, ami, amant ou encore tueur, il fait toujours plus que ce qu’on attend de lui. Ainsi, dans ces épisodes, Logan affronte Mystique puis Norman Osborn, sans oublier de protéger les habitants de Chinatown et ses amis X-Men.
(Contient les épisodes Wolverine #56, 62 à 65, 73 et 74, Dark X-Men : The Beginning #3, Wolverine : Manifest Destiny #1 à 4, Wolverine : Weapon X #1 à 16 et Dark Reign : The List – Wolverine #1)


Comme je le disais en introduction, avec ce tome de Wolverine par Jason Aaron, nous ne retrouvons pas avec un long crossover poussiéreux et oublié mais avec tous les épisodes, dans l’ordre chronologique de l’énormissime Jason Aaron sur Wolverine. Ce qui fait que l’on se retrouve avec beaucoup de choses. Des one-shot, des miniséries, des maxiséries, on traverse différentes périodes et grandes sagas Marvel. Dark Reign, le retour de Steve Rogers, l’arrivée d’Hope Summers…
Pas de place à la routine ou à l’ennui, on se retrouve avec des histoires variées, riches et nous emmenant sur différentes émotions.


Le point fort de Jason Aaron, parmi tout ce que j’ai pu lire de monsieur, c’est de nous proposer, toujours, des histoires qui nous emportent, nous emmènent. Et cela se confirme avec les épisodes de ce pavé !


On commence fort, avec un épisode qui nous montre que le scénariste ne va pas hésiter à faire souffrir notre héros griffu, puisque Logan y est tout simplement torturé de façon extrêmement violente et régulière. Une torture réglée comme une horloge.
Nous suivons ensuite Logan dans une traque en Iran et les pays voisins, à la poursuite de Mystique ! A la demande de Cyclope, en pleine période X-Force, Logan a pour mission l’assassinat de la métamorphe. L’occasion pour Aaron de nous montrer que cette tâche sied parfaitement à Logan, qui se remémore sa première rencontre avec la sexy Mystique, maintenant que ses souvenirs sont revenus.
Ce retour de mémoire est au cœur de Manifest Destiny, puisque ses souvenirs le pousse à retourner à Chinatown, découvrir comment ce quartier emblématique et malfamé est devenu encore plus dangereux suite à son dernier passage. Ce retour va le pousser à devoir affronter un souvenir de son passé.


A travers les seize épisodes de Wolverine : Weapon X, Logan va devoir affronter toutes sortes de menaces ! D’abord l’Arme X, avec des soldats génétiquement boostés et cybernétiquement améliorés. Un démon de son passé que Logan ne s’attendait pas à retrouver.
On retrouve, ensuite, Logan, enfermé dans un asile, ne se souvenant pas de qui il est, il et devenu le jouet du terrifiant docteur Rot !
En plus d’être passionnantes, ces deux intrigues permettent l’introduction d’un nouveau personnage, que j’ai apprécié de suite (et quel dommage qu’il est été oublié en cours de route), Melita Garner, journaliste au San Francisco Post. Un personnage qui va très rapidement réussir à passer les défenses de Logan. Ce que l’on peut voir dans un magnifique épisode, dessiné par C.P. Smith, où Logan s’interroge sur le danger, pour Melita, de la laisser approcher de plus près.


Le gros de Wolverine : Weapon X, est une intrigue se déroulant conjointement dans notre présent, et dans le futur, où des Deathlocks ont voyagé à notre époque pour tuer des hauts gradés de la rébellion du futur durant leur enfance, avant l’émergence de leurs pouvoirs voir même avant leur naissance. Une intrigue qui fait fortement penser à Terminator, où l’on retrouve Captain America, version Bucky Barnes en guest aux côtés de Logan.


Ces grandes sagas sont ponctuées d’histoires courtes comme l’arrivée de Mystique dans les Dark Avengers de Norman Osborn, une mission avec Marvel Boy et Fantomex, une semaine dans le quotidien, sanglant et sans répit, de Logan mais aussi, et surtout, le dernier message, par-delà la mort de Kurt à son ami !


Avec ce travail de Logan, nous avons le droit à toutes les facettes du Mutant Griffu. Certes il baigne dans un univers sanglant et qui empeste la mort, mais c’est un homme de parole, un hargneux qui ne cache rien, mais qui cache derrière une, grosse et épaisse, carapace, une sensibilité aussi impressionnante que la violence qu’il dégage. On ne s’ennuie jamais avec un tel personnage, alors quand on le met entre les mains d’un génie comme Jason Aaron, le résultat est cet Omnibus qui se dévore en à peine deux jours.


Graphiquement, on a le droit à une belle galerie d’artistes. Forcément avec autant de titres présents. Mais au milieu d’artistes comme Howard Chaykin (avec qui j’ai vraiment beaucoup de mal), Jock, Esad Ribic (pas encore au top de sa forme) ou encore Adam Kubert (juste excellent) c’est surtout Ron Garney (que Aaron retrouve sur Thor : God of Thunder durant Marvel Now) que l’on retrouve le plus. Quasiment sur tous les épisodes de Weapon X. Un excellent travail au demeurant.
Mais personnellement, mon coup de cœur se porte sur Yanick Paquette, qui dessine l’intrigue en quatre épisodes autour du docteur Rot. Je suis fan de cet artiste qui nous propose de superbes personnages et arrive si bien à retranscrire des atmosphères bien distinctes. Et durant cette saga on sent bien un truc malsain nous peser sur l’estomac tout au long de la lecture.


Bref, cet Omnibus est un véritable petit bijou ! C’est simple j’en ai apprécié chaque titre, chaque saga, chaque page. Voilà qui va, j’espère, montrer à Panini qu’un Omnibus peut être quelque chose de fantastique si on s’inspire de ce que Marvel propose aux Etats-Unis. Ce Wolverine par Jason Aaron est à posséder si vous êtes fans du Griffu.

Romain_Bouvet
10
Écrit par

Créée

le 11 nov. 2016

Critique lue 1.2K fois

4 j'aime

Romain Bouvet

Écrit par

Critique lue 1.2K fois

4

Du même critique

Le Deuil de la famille - Batman, tome 3
Romain_Bouvet
3

Un Joker qui n'en a que le nom, un Batman qui n'en est pas un...

À peine remis de son éprouvant combat contre la Cour des Hiboux, Batman voit revenir son pire cauchemar, le plus terrible de ses adversaires : le Joker ! Et cette fois-ci le Clown Prince du Crime est...

le 14 févr. 2014

17 j'aime

4

Batman : Silence
Romain_Bouvet
4

Trop d’étalages!

Batman Silence ! Le run de 12 numéros du duo Jeph Loeb et Jim Lee, ou comment essayer de faire intervenir le plus de personnages possibles en un court laps de temps. C’est la première chose que l’on...

le 13 déc. 2013

17 j'aime

5