Comme je l’ai dit durant ma review de l’Omnibus Prélude à Onslaught, je ne connaissais absolument pas cette période des X-Men, hormis de nom bien entendu. Et je n’en suis pas encore là dans ma lecture des Intégrales. Néanmoins je ne pouvais pas attendre pour lire ce monument des mutants, ce pan de l’histoire des X-Men. Même si mon appréhension de replonger dans les graphismes du cœur des années 1990 ne m’emballe pas des masses. Mais j’avais vraiment hâte de me faire mon avis, de voir ce craquage incroyable de Xavier, et le prélude m’avait plutôt bien chauffé.
La vérité est faite sur le terrible vilain Onslaught : la créature surpuissante est née de la fusion des plus noires pensées du Professeur Charles Xavier, avec celles de son éternel antagoniste, Magnéto. Le résultat donne un être d'une force inimaginable, dont la première action est de démolir les X-Men ! Pour vaincre Onslaught, il faudra le rassemblement des plus grands héros de la Terre, qu'ils soient Avengers, Fantastiques... Mais cela sera-t-il toutefois suffisant ?
Ce gigantesque crossover, quintessence des comics des années 90, regroupe quasiment toutes les séries Marvel de l'époque, sous la houlette d'une pléthore de stars des comics : Jeph Loeb, Mark Waid, Scott Lobdell au scénario, Joe Madureira, Adam Kubert, John Romita Jr et bien d'autres au dessin ! Cette nouvelle édition de ce gigantesque album était attendue depuis longtemps par les fans.
(Contient les épisodes Uncanny X-Men (1963) #287, #333 à 337, Cable (1993) #32 à 36, X-Force (1991) #55 à 58, X-Man (1995) #15 à 19, X-Men (1991) #53 à 57, X-Men Unlimited (1993) #11, Fantastic Four (1964) #414 à 416, Avengers (1963) #400 à 402, Onslaught: X-Men (1996) #1, Incredible Hulk (1968) #444 et 445, Excalibur (1988) #100, Wolverine (1998) #104 à 105, X-Factor (1986) #125 à 126, Sensational Spider-Man (1996) #8, Amazing Spider-Man (1963) #415, Green Goblin (1995) #12, Spider-Man (1990) #72, Iron Man (1968) #332, Punisher (1995) #11, Thor (1966) #502, Onslaught: Marvel Universe (1996) #1, X-Men '96, Onslaught : Epilogue (1997) #1, X-Men : The Road to Onslaught (1996) #1)
Au sortir de Fatal Attractions, après que le professeur Xavier ait effacé, psioniquement l’esprit de son meilleur ennemi Magnéto, las de son attitude, de ses actes, de sa folie meurtrière, la folie Onslaught commençait.
Mais cet acte impensable pour n’importe quel lecteur, n’importe quel fan des X-Men, va avoir de terribles séquelles sur le professeur Xavier. Il va se retrouver avec une partie de la psyché de son ancien ami en lui, dans son esprit, dans son cerveau. Cette dualité, et surtout les remords qui découlent d’un tel acte vont conduire à la création d’Onslaught ! Une entité à la force incroyable, implacable, infinie !
Forcément, Onslaught tire ses pouvoirs de Xavier et de Magnéto, deux des mutants les plus puissants de la planète. Il s’en prend aux X-Men, qui sont les seuls, dans l’immédiat, capable de s’en prendre à lui, à révéler qui il est. Mais dans sa quête de puissance, dans sa folie meurtrière et destructrice, il a besoin de deux autres mutants immensément puissants, Nate Grey, le X-Men né, « créé », durant l’Ère d’Apocalypse, et de Franklin Richards !
De plus, il n’hésite pas à utiliser les Sentinelles, qu’il reprogramme pour s’en prendre aux mutants et aux humains, ou à utiliser des super-vilains pour accomplir les basses besognes.
Avec un tel Omnibus, plus 1300 pages, nous avons le droit à tout le matériel ayant trait à cet énorme event. Wolverine, les Quatre Fantastiques, Hulk, les Avengers, Iron Man, Spider-Man… Face à une menace d’une telle ampleur, tous les héros Marvel sont sur le front. Ce qui permet de se retrouver avec de nombreuses, de très nombreuses intrigues. Alors oui, cela peut paraître un peu long par moment, un peu laborieux. Mais c’est ce qui fait la magie de tels ouvrages, on plonge littéralement au cœur d’un event terriblement marquant. Avec tant et tant de choses, il est impossible que tout soit bon.
Je trouve que toute ces intrigues se déroulant autour de la saga principale (principalement dans les titres X-Men, Avengers et Quatre Fantastiques) apportent beaucoup d’émotion. Mais je comprend que cela peut énerver certains lecteurs, de devoir lire de nombreuses pages, d’assister au combat entre Cable et Hulk, ou Spidey contre des Sentinelles, avant de voir la suite du combat entre les X-Men et leur mentor devenu fou, ou de voir ce que va faire Susan Richards, suite au kidnapping de son enfant.
Ce qui me gêne plus, personnellement, c’est la quantité de personnes que l’on retrouve aux crédits de ce monstrueux pavé. Onze scénaristes et plus de vingt cinq dessinateurs ! C’est vraiment beaucoup, et pas sûr que tout ce petit monde était bien décidé à ramer dans le même sens. Pas sûr non plus qu’il est un véritable chef du fil. On sent, par moment, sur certaines intrigues, sur certaines séries, que les scénaristes n’ont pas forcément les mêmes points de vue. N’est ce pas Scott Lobdell et Mark Waid ?…
Ou des choses trop bizarres comme l’association de Cable et Apocalypse pour mettre la main sur Franklin !
Au niveau des graphismes, justement, avec autant d’épisodes, autant de séries, on se retrouve, comme dit juste au-dessous, avec une pléthore d’artistes. Alors forcément il y en a foule qu’on ne retient pas, énormément c’est juste pas beau, pas mal de grands noms, qui plaisent aux fans en règle générale, comme Joe Madureira (star poids lourd de cette saga) ou Ian Churchill et les vraies perles comme Andy Kubert.
Dans l’ensemble, même si mes yeux ont pleuré tout au long de cet Omnibus, je suis définitivement pas fan de cette période, dans l’ensemble c’est plutôt cohérent et joli. Je n’aime pas mais c’est quand même super beau. On reconnaît bien nos mutants préférés. Ils débordent de muscles et de charisme. L’action est omniprésente. Certains artistes excellent, comme Joe Madureira, au summum de son art, ou Ian Churchill qui arrive à faire passer des émotions de façon assez incroyables. Je n’aime pas ces artistes mais leur travail est juste excellent.
Bref, cet Onslaught est une lecture prenante, parfois longue mais d’une telle richesse. Je peux comprendre pourquoi il est tant décrié et si peu apprécié. Effectivement c’est long, mais j’ai pris plaisir à lire cette saga, cet énorme event. Tout n’est pas parfait, mais l’idée de base est tellement bonne. Il y a de bonnes choses, de moins bonnes, et puis, oui, oui le final n’est pas forcément à la hauteur, mais on sait qu’il sert à lancer autre chose. Ce final apocalyptique est le point de départ d’un renouveau. Heureusement, Marvel se contente d’event de taille plus raisonnable maintenant.