Après le marasme des X-Men version Bendis, après l’ennui des X-Men version Lemire, nos mutants sont divisés en deux équipes. Les X-Men Blue de Cullen Bunn, une série qui se concentre sur les X-Men des origines bloqués à notre époque et donc les X-Men Gold, série orchestrée par Marc Guggenheim et qui se concentre sur l’équipe principale, maintenant dirigée par Kitty Pride !
A l’issue du conflit avec les Inhumains, les X-Men se retrouvent à un tournant de leur existence. Quel chemin prendre, à présent ? Kitty Pride semble être la personne la plus indiquée pour diriger et remotiver l’équipe. Tornade, Colossus, Diablo, Rachel Grey et Old Man Logan s’allient pour faire face au monde qui les craint et les hait, mais ils devront avant tout défier l’Hydra qui domine désormais la planète.
Épaulé par une équipe de talentueux dessinateurs, Marc Guggenheim recrée les atmosphères qui nous ont fait aimer les X-Men et plonge les mutants dans la tourmente de Secret Empire.
(Contient es épisodes X-Men Prime #1 et X-Men Gold #1 à 12)
Je vais commencer par les dessins. Parce que franchement, je ne supporte plus ce chaos graphique. On parle des épisodes de relance d’un titre, et d’un titre important qui plus est. Généralement, on nous propose une équipe béton, afin de faire venir les lecteurs et en mettre plein la vu. Là, il y a huit dessinateurs, et une fois que l’on a retiré R.B. Silva, il reste sept dessinateurs dépassés, vieillissant ou tout simplement inconnus et mauvais.
Si l’on se fiche aussi royalement des lecteurs et des fans des mutants, et que l’on veut à ce point empêcher la Fox de surfer sur les réussites des comics, autant arrêter ! Que Marvel arrête de sortir un titre X-Men juste pour sortir un titre X-Men, cela fait foutage de gueu… (Bon, il faut remettre dans le contexte, le titre est sorti en 2017, avant que Mickey ne mange la Fox et que les X-Men ne tombent entre les mains de Jonathan Hickman.)
Graphiquement, c’est une catastrophe, du vomi visuelle, il n’y a pas d’autres mots. Quelle déception !
Mais ce n’est pas que sur la partie graphique que Marvel a lâché les mutants durant cette longue période. Non, au niveau des scénaristes, on n’est pas en fait non plus. Oui Bendis et Lemire sont des grands noms, mais le premier avait des idées mais ne savait pas quoi en faire ne voyant pas plus loin que l’épisode suivant, le second ne proposant tout simplement rien du tout.
Franchement, lorsque j’ai vu Marc Guggenheim à l’écriture de ce titre, je n’ai pas sauté de joie. Si ce fut un auteur que j’ai beaucoup aimé par le passé, comme avec son run sur Wolverine, je trouve qu’il fait partie de ces scénaristes qui ont raté le train de l’évolution, de la remise en question, du changement, de la modernité.
Je ne remets pas en cause ses qualités, où se qu’il a fait à la télévision, mais à l’image de Chris Claremont, l’une de mes idoles, je trouve qu’il est dépassé. Lorsque Claremont est revenu sur les X-Men, la magie n’était plus là ! Cela ne fonctionnait plus, les personnages avaient évolué et ne l’avaient pas attendu.
Je trouve que les X-Men Gold de Guggenheim, du moins ce premier tome, c’est exactement la même chose. Ce n’est pas mauvais, ce n’est juste plus ça les X-Men. Je ne dis pas qu’il faut tout changer, tout envoyer bouler, je suis même plutôt adepte de sa sacro-sainte continuité et de l’aspect héritage dans l’univers Marvel, mais il faut savoir être en phase avec son temps. (Ou alors tout chambouler de bonne façon, comme le fait Hickman actuellement.)
Une nouvelle Confrérie des Mauvais Mutants, une nouvelle femme médiatique qui crache tout le venin qu’elle peut contre la mutanité, une énième histoire d’amour (et là c’est carrément du réchauffé), sans oublié la petite intrigue à l’international et voilà on a l’impression de lire quelque chose que l’on a déjà lu, seul les noms et les visages changent...
Bref, ce n’est pas en changeant l’école de place une énième fois, en changeant la personne à la tête de l’équipe une énième fois, et en essayant de faire du neuf avec du vieux que l’on relance les X-Men. Cette équipe emblématique mérite beaucoup mieux ! Franchement que ce premier tome c’est juste histoire de se remettre dans le bain, et que de véritables intrigues nous serons proposées par la suite.