La Bande dessinée "Yakari", quoique visant un public jeunesse uniquement (comprenez que vous n'aurez pas des seconds niveaux de lecture comme les premiers albums des Schtroumpfs de Peyo par exemple) est une série remarquable à tous points de vue qu'on (re)lit sans déplaisir une fois l'âge adulte atteint.
Yakari est un jeune sioux qui a le pouvoir de parler aux animaux. Ce pouvoir lui permet de vivre de nombreuses aventures en relation avec la faune d'Amérique du nord, chaque album ou presque introduit un nouvel animal autour duquel gravite l'histoire.
Au scénario, Job construit des réçits toujours empreints de valeurs telles que l'amitié, le respect (de soi, des autres, de la nature), le pacifisme, l'entraide. Rien de follement original certes, mais qu'importe. Les scénarios sont également très respectueux des coutumes sioux, de leur vie quotidienne, de leurs croyances, etc. Certes c'est simplifié, parfois édulcoré (quoique très rarement) puisque s'adressant à des enfants mais rien de répréhensible.
Au dessin, Derib fait un excellent boulot, les bouilles humaines comme animales rendent les personnages immédiatement attachants, les paysages sont superbes et retranscrivent une Amérique sauvage perdue, qui donne furieusement envie d'aller se trouver un coin de nature sans route, sans panneau indicateur, sans même un sentier. Quand aux couleurs, elles flattent indéniablement la rétine sans jamais tomber dans l'excès.
Dans ce premier tome, l'univers de Yakari se met en place. On découvre les personnages emblématiques que sont Grand Aigle son totem, et surtout Petit Tonnerre, un mustang aussi farouche que fidèle et généreux pour son ami humain. Notre jeune papoose doit prouver sa valeur auprès de son village, et ce n'est pas une belle plume qui suffira !
De jolies aventures, des personnages attachants, un dessin d'une régularité confondante dans sa qualité. Une très bonne série à mettre entre les mains de tous les bambins.